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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Photographie du Parlement européen à Bruxelles / © Sandrine Marty Hans Lucas via AFP

Intelligence artificielle : pourquoi l'accord de l'Union européenne est une occasion manquée

Après 35h de débats intenses et des mois de négociations, l’Union européenne a trouvé un accord sur l’AI Act, le 8 décembre 2023, un texte censé encadrer l’utilisation de systèmes d’intelligence artificielle néfastes pour les droits humains. Or, l’UE n’a pas interdit la reconnaissance faciale dans l’espace public. Et là, il y a danger. 

Nous l’attendions depuis des mois. L’accord politique sur le règlement européen de l’intelligence artificielle aurait pu être historique. Il ne l’est pas et au contraire, crée un dangereux précédent.

Recul sur la reconnaissance faciale, la France en première ligne 

Dans le cadre des discussions autour de l’AI Act, le Parlement européen s’était positionné pour une interdiction totale de la reconnaissance faciale en temps réel. Après la pression d’Etats membres, dont la France, le Parlement est revenu sur sa décision : la reconnaissance faciale pourra être utilisée sous certaines conditions. 

Ne pas garantir une interdiction totale de la reconnaissance faciale constitue donc une occasion largement manquée de stopper et de prévenir des atteintes graves aux droits humains, à l'espace civique et à l'État de droit, qui sont déjà menacés dans l’ensemble de l'UE.

Pour la France, trop de régulation, tuerait l’innovation. Or, la réalité, c’est que les technologies comme la reconnaissance faciale mettent à mal nos droits humains : menace réelle pour notre vie privée et nos libertés fondamentales, discriminations accentuées…  

Notre demande : interdire la reconnaissance faciale  

Les négociateurs de l’accord politique de l’AI Act avancent que l’utilisation de la reconnaissance faciale sera limitée et soumise à des garanties. Or, aucune garantie ne peut empêcher les atteintes aux droits humains causées par cette technologie. Nos différentes recherches sur le sujet, à New-York, à Hyderabad en Inde ou encore à Hébron ou Jérusalem-Est le prouvent.  

Lire aussi : À New-York, la police vous trace via la reconnaissance faciale

Lire aussi : Inde : enquête sur la ville d'Hyderabad, l'une des villes les plus surveillées au monde

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Les législateurs de l’AI Act n’ont pas non plus réussi à interdire l’exportation de technologies d’intelligence artificielle nuisibles, qui seraient illégales dans l’UE. Permettre aux entreprises européennes de tirer profit de technologies qui portent atteinte aux droits humains établit un double standard dangereux.

La décision de l'UE de ne pas interdire la surveillance de masse dans l’espace public crée un dangereux précédent. La reconnaissance faciale à des fins d’identification menace nos droits fondamentaux. La mobilisation est essentielle afin de plaider pour l’interdiction de la reconnaissance faciale. 

Agir

La reconnaissance faciale dans nos villes : c'est non !

De plus en plus d'États se munissent d'outils de surveillance comme la reconnaissance faciale.

Au vu de la dangerosité que ces systèmes de surveillance font peser sur les droits humains, nous demandons L'INTERDICTION de la reconnaissance faciale.