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La Chronique, le magazine des droits humains | Décembre2023
Féminicides conjugaux : l'angle mort
La Chronique, le magazine des droits humains / N°445
Tous les trois jours, une femme est tuée en France. Or ce chiffre ne diminue pas. La prise de conscience récente du caractère récurrent de ces tragédies nous oblige à nous interroger, à comprendre comment empêcher un homme de tuer une femme, parce que femme. Il y a quelques mois, deux journalistes, réputées pour leurs travaux sur la question des féminicides, sont venues nous trouver. Laurène Daycard et Fanny Marlier nous révélaient une information largement méconnue : un tiers des victimes ont été tuées par arme à feu.
Nous avons immédiatement compris que cet angle soulevait mille questions : pourquoi les meurtriers possédaient-ils une arme ? D’où la tenaient-ils ? L’administration était-elle au courant ? Avait-elle agi en conséquence ? Ce mois-ci, La Chronique vous propose un dossier édifiant sur cet angle mort des violences conjugales.
Dossier I L’angle mort des féminicides
En France, sur 118 féminicides en 2022, un tiers ont été perpétrés par arme à feu et la moitié des hommes n’avait aucune raison évidente de posséder cette arme. Malgré le renforcement de l’arsenal législatif, les violences conjugales ne donnent pas encore lieu à des perquisitions ou à des saisies systématiques. Pour affiner leur enquête, nos journalistes ont créé une base de données inédite. Celle-ci retrace l’origine des armes utilisées et montre qu’elles sont souvent liées au monde de la ruralité.
Portfolio I Le visage de la dernière guerre
Il a reporté le prix Bayeux catégorie Grand format en 2023 pour son documentaire sur la guerre en Ukraine. Un photographe israélien né en Union soviétique, Edward Kaprov, utilise l’une des plus anciennes techniques photographiques pour immortaliser, sur plaques de verre. Il nous livre des instantanés saisissants de la vie et de la mort sur la ligne de front.
Entretien I Luis Martinez
À un an de l’élection présidentielle algérienne, le chercheur Luis Martinez décortique l’échec du Hirak, ce soulèvement populaire qui a mobilisé les foules en 2019.
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