Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE GAZA-ISRAËL

Face à l’horreur, agissez avec nous pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Inde. Les autorités doivent immédiatement abroger les nouvelles dispositions pénales répressives

Alors que trois nouvelles lois pénales, intitulées Bharatiya Nyaya Sanhita (BNS), Bharatiya Nagarik Suraksha Sanhita (BNSS) et Bharatiya Sakshya Adhiniyam(BSA), entrent en vigueur lundi 1er juillet pour remplacer trois textes datant de l’époque britannique en Inde, Aakar Patel, président du conseil exécutif d’Amnesty International Inde, a déclaré :

« Les dispositions des modifications et des révisions de lois pénales en Inde auraient des conséquences délétères sur la pleine réalisation du droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique et du droit à un procès équitable.

« Les affirmations du gouvernement indien selon lesquelles c’en est fini des lois relatives à la sédition sont fausses ; celles-ci ont au contraire été rétablies après avoir été suspendues en 2022 par la Cour suprême indienne. La loi BNS ajoute un nouvel article rendant passibles de poursuites les “actes mettant en péril la souveraineté, l’unité et l’intégrité de l’Inde”, formulé dans des termes identiques à ceux de l’ancienne loi sur la sédition. De plus, la peine minimale encourue est alourdie à sept ans d’emprisonnement selon cette nouvelle loi.

Dans leur forme actuelle, ces lois serviront de prétexte pour bafouer les droits de toutes les personnes qui osent tenir tête aux autorités

Aakar Patel, président du conseil exécutif d’Amnesty International Inde

« Le nouveau Code de procédure pénale, ou BNSS, permet à la police de demander le placement en détention d’une personne pendant 15 jours à tout moment avant la fin du délai de 40 à 60 jours autorisé pour le placement en détention provisoire, au lieu de seulement les deux premières semaines après l’arrestation. Ce manque de clarté offre un terrain propice à la torture et aux autres mauvais traitements. 

« Comme la Loi relative à l’administration de la preuve, la loi BSA admet la recevabilité des enregistrements électroniques comme éléments de preuve. En l’absence de dispositions solides protégeant les données, et au vu de l’utilisation abusive des éléments de preuve électroniques constatée dans l’affaire de Bhima Koregaon et celle de Newsclick, cette nouvelle loi se prête à des abus. 

« Dans leur forme actuelle, ces lois serviront de prétexte pour bafouer les droits de toutes les personnes qui osent tenir tête aux autorités. Les trois nouvelles lois pénales de l’Inde doivent être immédiatement abrogées et révisées pour les rendre conformes aux normes internationales relatives aux droits humains, afin d’empêcher qu’elles ne soient encore instrumentalisées de façon flagrante pour réprimer la dissidence pacifique dans le pays. »

Complément d’information

Le 11 août 2023, le ministère indien de l’Intérieur a présenté les projets de lois BNS, BNSS et BSA au Parlement en vue de remplacer respectivement le Code pénal indien de 1860, le Code de procédure pénale de 1973 et la Loi de 1872 relative à l’administration de la preuve.

En 2020, ce ministère avait constitué une commission nationale chargée de procéder à une révision de la législation pénale en Inde, dont les recommandations ont servi de base à l’élaboration de ces projets de lois. Bien que le gouvernement indien ait affirmé qu’un processus de consultation approfondie avait été entrepris, la commission a été critiquée notamment pour son manque de représentation de la société civile, des femmes et des minorités de genre, et son rapport final n’a jamais été rendu public.

The post Inde. Les autorités doivent immédiatement abroger les nouvelles dispositions pénales répressives appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Inde. La peine de mort n’est jamais la solution face à la criminalité et à la violence contre les femmes

Publié le : 03.09.24

Réagissant au projet de loi Aprajita sur les femmes et les enfants (modifiant la législation pénale du Bengale occidental) adopté mardi 3 septembre par le gouvernement de l’État du Bengale occidental,...

Inde. Les autorités doivent protéger les manifestant·e·s qui réclament justice après le viol en réunion et le meurtre d’une médecin à Kolkata

Publié le : 15.08.24

En réaction à la violente attaque menée mercredi 14 août 2024 par une bande non identifiée contre des manifestant·e·s qui dénonçaient le viol en réunion et le meurtre odieux d’une femme médecin à Kolkata...

Inde. Les autorités sont « aux abonnés absents » alors que l’État du Manipur est secoué par des violences commises en toute impunité

Publié le : 16.07.24

Plus de 400 jours après le début des violences ethniques entre la population dominante des Meiteis et la minorité des Kukis et d’autres communautés tribales, le gouvernement indien dirigé par le Bharatiya...

Inde. L’engagement de Narendra Modi de diriger le pays par consensus ne doit pas être une autre promesse non tenue pour les droits humains

Publié le : 10.06.24

En réaction à l’investiture du Premier ministre indien Narendra Modi pour un troisième mandat et à l’engagement qu’il a pris lors de son discours de diriger le pays par consensus et de défendre les valeurs...

Inde. Le défenseur des droits humains G.N. Saibaba a de nouveau été acquitté, un triomphe de la justice sur la répression

Publié le : 05.03.24

En réaction aux informations selon lesquelles la haute cour de Bombay a de nouveau acquitté Gokarakonda Naga Saibaba, militant et professeur à l’Université de Delhi, incarcéré depuis plus de sept ans au...