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Contrôle des armes
Chaque jour, des atrocités sont commises à cause des armes. Encadrer leur commerce est indispensable.
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Les armes circulent dans le monde entier, bien au-delà des zones de conflits. Cette prolifération est la cause directe de nombreuses violences : homicides, tortures, viols, arrestations arbitraires, atteintes à la liberté de manifester et même de s’exprimer.
Les données de ce marché restent opaques mais on estime que la vente d’armes classiques — autres que nucléaires, chimiques ou biologiques — représente un volume de 80 milliards d’euros par an. Près de 500 000 personnes sont tuées chaque année par arme à feu que ce soit ou non e temps de conflit. Car les violences liées à l’utilisation des armes sont multiformes.
Armes et conflits armés
La majorité des victimes des conflits sont des civils et les infrastructures sont rarement épargnées par les combats : les tirs de missiles ou d’obus peuvent ainsi cibler et détruire des hôpitaux, des logements, des ponts, des centrales électriques, habitations… Au-delà des combats, la violence due à la prolifération des armes entraine des blessures, des tortures ou des menaces.
Au quotidien
Les armes ne se retrouvent pas uniquement sur les champs de bataille. Les trois quarts des décès causés par les armes interviennent hors conflit. En Amérique centrale, notamment, certains pays comme le Guatemala ou le Mexique battent des records de violence armée. Les homicides, en particulier contres les femmes, sont d’autant plus fréquents que se procurer des armes est facile.
À travers la répression d'État
Dans beaucoup de pays, les forces de sécurité utilisent les armes contre des manifestants, même non violents. La force armée permet aussi de réduire au silence des opposants politiques ou des défenseurs des droits humains.
Rien qu’en République démocratique du Congo (RDC), plus de cinq millions de personnes sont mortes de causes indirectes liées au conflit armé depuis 1998.
Pour plus de contrôle
Le marché des armes est essentiellement dans les mains du secteur privé. Des entreprises les conçoivent et les fabriquent, puis des courtiers ou des négociants les vendent. Ce commerce très juteux a longtemps échappé à toute règle et à tout contrôle. Seuls les Etats peuvent assurer ce contrôle et cette régulation. Ils le doivent parce qu’ils doivent protéger leurs populations. Après vingt ans de négociations et de pressions de la société civile et d’ONG, les Nations unies ont adopté le Traité sur le commerce des armes (TCA).
Ce traité entré vigueur en décembre 2014 n’a pas pour but d’interdire la vente et l’utilisation des armes. Il impose des règles strictes. Pour autoriser des transferts d’armes vers un pays, chaque État signataire doit veiller à ce que l’usage qui en sera fait par les acheteurs ne soit pas contraire aux droits humains.
Les enjeux du marché de l’armement sont immenses. S’accorder sur un minimum de règles est donc une étape cruciale et historique. La régulation n’allant pas de soi, les ONG et la société civile ont un rôle essentiel à jouer.
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