Voici un exemple de commentaire à poster sur les publications Facebook de ces deux élus.
« Madame de Sarnez/ Monsieur Bridey, dans un récent rapport, Amnesty International démontre que des armes françaises ont été utilisées en Égypte dans le cadre de la répression.
La France est complice de violations des droits humains !
J’exige que la France cesse immédiatement de transférer vers l’Égypte des armes pouvant être utilisées à des fins de répression interne. Je demande également que la France fasse preuve de plus de transparence, que les élus s’emparent enfin de cette question et mettent en place un mécanisme de contrôle pour que cela ne se reproduise plus ! »
> Aller sur la page Facebook de la Présidente de la commission Affaires étrangères, Marielle de Sarnez
> Aller sur la page Facebook du Président de la commission Défense nationale et des Forces armées, Jean-Jacques Bridey
marielle.desarnez@assemblee-nationale.fr ; jean-jacques.bridey@assemblee-nationale.fr
Avec copie à armes@amnesty.fr afin que nous puissions faire un suivi du nombre de mails envoyés.
Voici l’email que vous pouvez envoyer aux élus :
Madame la Présidente / Monsieur le Président,
Je vous écris afin de vous faire part de mes préoccupations au sujet des transferts d’armes de la France à l’Égypte qui ont eu lieu entre 2012 et 2014, et plus largement des ventes d’armes de la France qui n’ont cessé d’augmenter depuis lors, faisant de l’Égypte le premier client de la France. Dans un récent rapport d’Amnesty International intitulé « Égypte : Des armes françaises au cœur de la répression » nous apprenons que, lors de la répression de événements ayant suivi le soulèvement du 25 janvier 2011, la France a fourni plus de 200 véhicules blindés à l’Égypte entre 2012 et 2014. Une partie de ces véhicules ont ensuite été déployés et utilisés par les forces du Ministère de l’Intérieur pour écraser toute contestation. Ce fut le cas lors des événements du 14 août 2013, plus connus sous le nom de massacre de Rabaa, au cours duquel les forces de sécurité ont eu recours à une force excessive et meurtrière. Personne n’a été amené à rendre de comptes pour les atrocités commises.
La dispersion du sit-in de Rabaa marque un tournant important pour les droits humains en Égypte. Depuis, les forces de sécurité ont intensifié leurs atteintes aux droits humains et ont varié leurs méthodes, pratiquant des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires à une échelle jamais vue auparavant. Le 21 août 2013, les États membres de l’Union européenne ont décidé de suspendre les licences d’exportation afférentes à tous les équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression en Égypte. Pourtant, de nombreux États membres, dont la France, ont continué à fournir le pays en matériel militaire et de sécurité. Parallèlement, la France négociait, signait et ratifiait le Traité sur le commerce des armes. Les transferts de véhicules blindés autorisés par la France n’ont fait l’objet d’aucune publicité du gouvernement auprès du Parlement, ni même concernant leur détournement des forces armées aux forces de sécurité.
Je vous demande d’agir, Madame la Présidente/ Monsieur le Président, de façon à ce que la France cesse immédiatement tout transfert d’armement pouvant être utilisé à des fin de répression interne. Je vous demande également d’agir afin d’obtenir une véritable transparence du gouvernement envers le Parlement en matière d’exportations d’armes de la France. Nous avons le droit de connaître, par exemple, les types d’armes que la France exporte, à qui, et dans quelle quantité. Enfin, je vous demande d’agir afin que le Parlement se dote des moyens de contrôler les exportations d’armes françaises autorisées par le gouvernement, de façon à s’assurer qu’elles soient conformes aux engagements internationaux de la France.
Je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien porter à ma demande et vous prie d’agréer, Monsieur le Président/ Madame la Présidente, l'expression de ma meilleure considération.