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A Gaza, le 9 octobre 2023. Photo by MAHMUD HAMS / AFP

A Gaza, le 9 octobre 2023. Photo by MAHMUD HAMS / AFP

A Gaza, le 9 octobre 2023. Photo by MAHMUD HAMS / AFP

Israël/Gaza : l'horreur, jusqu'à quand ?

En Israël, à Gaza et dans le reste des territoires palestiniens occupés, un conflit terrible dure depuis des décennies et affecte les vies de millions de civils. Le déchainement de violence depuis le 7 octobre 2023 a marqué un nouveau tournant dramatique, et c’est la population civile qui en paie le prix fort. Retrouvez l’ensemble de nos enquêtes dans ce dossier et rejoignez notre appel à un cessez-le-feu en signant notre pétition.

Des enfants, des femmes, des hommes sont victimes d’un des chapitres les plus sombres de ce début de XXIe siècle. Nos équipes de recherche enquêtent sans relâche sur les violations du droit international humanitaire et des droits humains commises dans le cadre de ce conflit.

Voici ce que nous dénonçons dans nos dernières enquêtes.

👉 Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a soumis Gaza à une campagne massive de bombardements. Ces attaques aveugles menées contre l'un des territoires les plus densément peuplé du monde (2,3 millions de personnes sur à peine 360 km2) ont causé la mort de plus de 32 000 personnes, dont de nombreux enfants (plus de la moitié de la population à Gaza est composée d’enfants et d’adolescents) selon le ministère de la Santé de Gaza. Des familles entières ont été décimées, et environ 160 enfants sont tués chaque jour à Gaza selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

👉 Depuis le 7 octobre 2023, au moins 1 200 personnes ont été tuées en Israël et plus de 200 personnes ont été retenues en otage par le Hamas et les groupes armés palestiniens. Un accord a été approuvé dans la nuit du mardi 21 novembre 2023 permettant la libération d’au moins 50 otages israéliens, pour la plupart des femmes et des enfants. Les enlèvements de civils et les prises d'otages par le Hamas et les groupes armés palestiniens sont interdits par le droit international et constituent des crimes de guerre. 

👉 A Gaza, 50 % de la population vivaient déjà sous le seuil de pauvreté et deux tiers dépendaient de l’aide humanitaire en raison du blocus illégal imposé par Israël depuis 16 ans et qui participe au système d’apartheid mis en place par les autorités israéliennes. Depuis le 9 octobre 2023, un siège total met en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie - la population gazaouie est privée d'eau, de nourriture, de fuel et d'électricité, et les hôpitaux, déjà démunis, sont privés d’équipements médicaux vitaux. C'est interdit par le droit international humanitaire.

👉 Le 13 octobre 2023, l'armée israélienne a ordonné l'évacuation, y compris des hôpitaux, du nord de la bande de Gaza vers le sud. Cet ordre équivaut à un déplacement forcé de la population civile, ce qui constitue une violation du droit humanitaire international. On estime qu'au moins 85 % de la population de Gaza ont été déplacés à l'intérieur de ce territoire.

👉 Des black-out successifs à Gaza entravent les communications, les opérations de sauvetage et les enquêtes sur les crimes commis.

Tout ceci s'apparente à une punition collective, ce qui constitue en soi un crime de guerre.

👉 Dès le 19 février 2024, des organismes humanitaires ont alerté sur la malnutrition aiguë sévissant à Gaza, menaçant ainsi la vie des enfants. La détérioration de l'état nutritionnel de la population en l'espace de seulement de quelques mois est « sans précédent au niveau mondial ».

👉 Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de tout faire pour protéger les Palestininiens et Palestiniennes de la bande de Gaza contre le risque de génocide.

👉 Israël continue de limiter l’aide humanitaire alors que la population civile de Gaza est au bord de la famine.

👉 Nous observons une montée des discours déshumanisants et racistes à l’égard des Palestiniens et Palestiniennes de la part de certain·es responsables du gouvernement et de l’armée israéliens. 

👉 La menace imminente d'une offensive terrestre de grande envergure sur Rafah, où plus de 1,2 million de civils sont actuellement réfugiés, ne ferait qu’aggraver la situation humanitaire.

👉 Le 12 avril 2024, nous avons déposé un référé-liberté auprès du Tribunal administratif de Paris pour demander la suspension des licences d’exportation de matériels de guerre pour les catégories ML5 (matériels de conduite de tir) et ML15 (matériels d’imagerie) à destination de l’Etat d’Israël.

Face à une dévastation et une souffrance sans précédent, l'humanité doit prévaloir

Agnès Callamard, notre secrétaire générale

Nous rappelons qu’il n’est pas du mandat d’Amnesty International de proposer une solution politique au conflit. Notre mission : surveiller, enquêter et dénoncer les violations du droit international  humanitaire et des droits humains commises par toutes les parties, grâce à un travail d'enquête minutieux et 100 % indépendant. Notre priorité : la protection des civil·es. 

Face à une dévastation et une souffrance sans précédent, l'humanité doit prévaloir

Agnès Callamard, notre secrétaire générale

Lire aussi : Comment enquêtons-nous ?

Lire aussi : L'impartialité au cœur de notre combat pour les droits humains

Nos demandes

🔴 Un cessez-le-feu immédiat et durable sur la bande de Gaza de toutes les parties au conflit

🔴 Un embargo sur les armes à l’encontre d’Israël et des groupes armés palestiniens

🔴 Israël et tous les États doivent se conformer à l’ordonnance de la CIJ

🔴 Israël doit lever le blocus illégal et inhumain sur la bande de Gaza

🔴 Israël doit autoriser l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire

🔴 Que l'UNRWA reçoive des fonds suffisants pour poursuivre ses activités, après qu'un certain nombre d'États ont suspendu leur financement

🔴 Nous exhortons le Hamas et les autres groupes armés palestiniens à libérer tous les otages encore captifs, qu’ils soient civils ou militaires.

Un cessez-le-feu immédiat est indispensable pour permettre aux organisations humanitaires d’acheminer suffisamment d’aide dans ce territoire et de la distribuer en toute sécurité. C'est le moyen le plus efficace de protéger la population civile et d'éviter que le bilan en vies civiles ne continue de s’alourdir à Gaza. Enfin, il pourrait offrir une possibilité d’obtenir la libération des otages sains et saufs.

 L’horreur, jusqu’à quand ? La population civile à Gaza ne peut plus attendre. Nous sommes 3 millions dans le monde à demander un CESSEZ-LE-FEU . Ajoutez-votre voix en signant notre pétition.

Action à Paris sur le parvis des Droits de l'Homme à l'occasion de la journée d’action mondiale appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, dans le reste des territoires palestiniens occupés et en Israël, le 18 décembre 2023 / © Benjamin Girette

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