Jeudi 20 février, le Hamas a remis les dépouilles d’otages israéliens morts à Gaza, dans une mise en scène macabre. Parmi eux, deux enfants. L'un avait quatre ans, l'autre neuf mois au moment de leur enlèvement. Ces images portent atteinte à la dignité des défunts et de leur famille.
Quatre cercueils, portant chacun la photo d’un des otages israéliens, exposés sur une scène publique à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Au-dessus, une grande bâche où le visage de Benjamin Netanyahu apparaît maculé de sang avec des dents de vampire. Voici comment le Hamas a mis en scène la remise des dépouilles, qualifiée par l’ONU d’ « abjecte ».
Les cercueils ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui les a remis à l’armée israélienne. Le CICR a réagi en rappelant que « ces opérations devraient se dérouler en privé, dans le plus grand respect pour le défunt et pour ceux qui portent le deuil ».
Le droit international interdit les traitements dégradants et cruels des remises de corps et garantit qu'elles soient opérées avec respect de la dignité des défunts et de leurs familles.
La prise d’otage est un crime de guerre
Toutes les personnes retenues en captivité et détenues doivent être traitées avec humanité et dignité, tel qu’énoncé dans la troisième Convention de Genève. Depuis le début du cessez-le-feu, 19 otages ont été libérés, 70 sont encore retenus à Gaza. Nous le rappelons, la prise d’otage entre dans une qualification juridique bien précise : c’est un crime de guerre, qui doit être puni.
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Le Hamas a restitué les dépouilles des otages israéliens en échange de la libération, prévue dans les jours à venir, de prisonniers Palestiniens détenus par Israël, conformément à l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier 2025. Le Hamas devrait libérer, samedi 22 février, six nouveaux otages, vivants. La première phase de l’accord de trêve prévoit encore la libération d'un total de 33 otages, dont huit morts, en échange de celle de 1 900 Palestinien·nes détenus par Israël.
Nous appelons, de nouveau, à la libération la plus rapide des otages israéliens encore détenus à Gaza.