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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Un membre du front en résistance contre le barrage hydroélectrique embrasse Bernardo à la sortie du deuxième tribunal pénal de première instance de Cobán, 18/07/2017. © Simone Dalmasso

Ces victoires remportées ensemble

Chaque année autour du 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme, des millions de personnes font entendre leur voix pour défendre des personnes dont les droits sont bafoués ou menacés. Comment ? En signant nos pétitions. Et cela fonctionne ! Certaines personnes sont libérées, d’autres sont protégées de différentes formes de violences et des condamnations à la peine de mort sont annulées. Retour sur l’histoire de six personnes dont la vie a déjà changé, grâce à vous.

Magai Matiop Ngong, libéré du quartier des condamnés à mort

Magai Matiop Ngong a 15 ans lorsqu’il est condamné à mort. C’est un enfant. Lors de son arrestation puis de son procès, il est privé d’avocat. Le jeune homme doit donc se défendre seul. Il rappelle son âge au moment des faits et le caractère accidentel du décès. Mais il est reconnu coupable du meurtre de son cousin et condamné à mort par pendaison. À 15 ans, il est dans le couloir de la mort. Il y passera les quatre années suivantes de sa vie. 

En 2019, lors de notre campagne « 10 Jours pour signer », nous choisissons de mettre en avant sa situation. Plus de 765 000 personnes, dont 72 638 uniquement en France (!), exhortent avec nous le président Salva Kiir d'annuler la peine de mort prononcée contre Magai Matiop Ngong. Résultat : le 14 avril 2020, la Cour d’appel du Soudan du Sud décide d’annuler sa condamnation à mort. Trois mois plus tard, Magai sort du quartier des condamnés à mort. Un immense soulagement ! 

Merci de m’avoir sauvé la vie 

Les mots prononcés par Magai à sa sortie de prison au Soudan du Sud

Votre signature change l'histoire : signez !

Bernardo Caal Xol, un militant écologiste sorti d’affaire 

Portrait de Bernardo Call Xol

Bernardo Caal Xol est enseignant, syndicaliste et défenseur des droits du peuple autochtone maya q’eqchi au Guatemala. Militant écologiste, il travaille sans relâche à la défense de la biodiversité et des droits des populations impactées par des projets hydroélectriques sur le fleuve Cahabón, dans le centre du pays. En novembre 2018, il est condamné à plus de sept ans d’emprisonnement pour des accusations forgées de toutes pièces destinées à empêcher son travail de défense des droits humains.  

Durant l’édition 2021 des « 10 jours pour signer », plus de 500 000 personnes se mobilisent en sa faveur. En mars 2022, il est libéré. 

Moi, Bernardo Caal Xol, membre du peuple maya q’eqchi du Guatemala, je tiens à remercier chacune et chacun d’entre vous. Vous m’avez donné espoir pour la justice, la liberté et l’égalité qui doivent prévaloir pour tous les peuples et toutes les nations.  

Bernardo Caal Xol, défenseur des droits humains au Guatemala

Germain Rukiki, un père de trois enfants et sa famille de nouveau réunis 

Germain Rukiki est un célèbre défenseur des droits humains burundais. Ses activités dérangent les autorités. Persécuté, il finit par être incarcéré en juillet 2017. Sa femme est enceinte et sur le point d’accoucher. Son plus jeune enfant naît quelques semaines après son arrestation. Il ne peut pas le prendre dans les bras. Pire, sa famille est obligée de fuir le pays presque immédiatement après par crainte de représailles.  

En 2020, grâce aux « 10 Jours pour signer» , des sympathisant·e·s du monde entier mènent plus de 436 000 actions pour obtenir sa libération. Et ça marche. Le 30 juin 2021, Germain Rukuki est remis en liberté. Il a purgé quatre des 32 années de réclusion auxquelles il a été condamné. Son but : rejoindre sa famille en Belgique. Mais malgré sa remise en liberté, on l’empêche de quitter le pays. Après des mois de lutte, en février 2022, il serre enfin son plus jeune enfant dans ses bras.  

« 10 jours pour signer » a vraiment un impact positif. Grâce à leur soutien, moi, Germain Rukuki, je suis sorti de prison encore plus déterminé à défendre les droits humains.

Germain Rukiki, défenseur des droits humains burundais 

Albert Woodfox, enfin libre après 43 ans de détention à l’isolement

Albert Woodfox et Robert King à Potsdam, en Allemagne, pour la campagne d'Amnesty International "10 jours pour signer" en 2017.

Nous sommes en 1972. Albert Woodfox a 25 ans. Il est condamné à vie pour le meurtre d’un gardien de la prison d’Angola aux États-Unis et placé à l’isolement dans une prison de l’État de Louisiane, alors qu’aucune preuve matérielle ne le relie au crime. Il clame immédiatement son innocence. Selon lui, il était dans le viseur des autorités à cause de son engagement en prison dans le parti des Black Panthers.  

Pendant plus de 40 ans, il passe 23 heures par jour confiné seul dans une petite cellule avec peu de lumière naturelle. Il n’a pas le droit de communiquer avec les autres détenus ; il n’a pas le droit de travailler, ni d’avoir accès à quelque forme de réinsertion que ce soit. Il subit l’isolement : une forme extrême de détention qui, sur une aussi longue période, constitue un acte de torture selon les Nations unies. 

En 2015, lors des « 10 Jours pour signer », nous récoltons 650 000 signatures, dont 31 173 en France, pour faire pression sur les autorités des États-Unis et demander sa libération. Résultat : après 45 ans en prison, dont 43 à l’isolement, dans une prison de Louisiane pour un crime qu’il a toujours nié et dont il a été innocenté à trois reprises au cours de ces vingt dernières années, Albert est enfin libéré le 19 février 2016. En août 2022, il décède des suites du Covid-19. 

Il reste à ce jour la personne qui a été le plus longtemps en détention à l'isolement aux États-Unis. 

Je ne dirai jamais assez combien cela compte de recevoir des lettres du monde entier. Cela m’a redonné de l’estime de moi-même. Cela m’a donné de la force et m’a convaincu que ce que je faisais était juste.

Albert Woodfox, prisonnier d’opinion libéré après 43 ans de détention à l’isolement aux États-Unis 

Votre signature change l'histoire : signez !

Phyoe Phyoe Aung, relaxée après avoir été emprisonnée pour avoir manifesté au Myanmar 

Phyoe_Phyoe_Aung

Phyoe Phyoe Aung est birmane. Alors qu’elle est encore étudiante et syndicaliste, elle participe à un mouvement qui conteste la loi nationale sur l’éducation de 2014. En 2015, elle sort dans la rue pour défendre ses idées. La police est là qui bloque la manifestation pendant huit jours, et finit par disperser les participant.es violemment. Phyoe Phyoe est alors arrêtée, avec une centaine d’autres personnes : elle risque jusqu’à neuf ans de prison pour des motifs fallacieux. 

La même année, à l’occasion des « 10 Jours pour signer », nous lançons un appel international à la mobilisation en faveur de Phyoe Phyoe et de tous les manifestants pacifiques. Plus de 394 000 lettres, courriels et tweets sont écrits à l’attention des autorités pour demander leur libération immédiate. En France, la pétition recueille plus de 50 000 signatures. 

Quelques mois plus tard, en avril 2016, Phyoe Phyoe Aung est libérée. Les charges retenues contre elle et de nombreux autres étudiants sont abandonnées. Et un grand nombre de prisonniers d’opinion sera libéré par la suite.  

Je tiens à remercier du fond du cœur chacune et chacun d’entre vous, pas simplement pour vos efforts en faveur de ma libération, mais aussi pour nous avoir permis de garder espoir et foi en nos opinions. (…) Recevoir des lettres est une réelle source d’inspiration. 

Phyoe Phyoe Aung, ancienne prisonnière d’opinion au Myanmar 

Maxima Acuña, un symbole de la lutte pour l’environnement au Pérou 

Mère courage. C’est comme ça que sa communauté surnomme Maxima Acuña. Cette paysanne de la région de Cajamarca, dans le nord du Pérou, vit à proximité d’un site riche en réserves d’or et de cuivre. Problème : sa propriété se trouve dans le viseur de l’entreprise Yanacocha, l’une des plus grosses compagnies minières du monde. Mais Maxima résiste. Elle refuse de céder un pouce de ses terres… 

Maxima défend ses terres, ses droits et ceux de sa communauté, ainsi que l’environnement. Pour tenter de mettre fin à cette résistance, les autorités engagent des poursuites sans fondement et l’accusent injustement d’occupation illégale de terres. En parallèle, Maxima et sa famille doivent faire face aux menaces, aux intimidations et aux violences. Ses enfants sont pris à partie. La police endommage sa maison et fait démolir l’extension que la famille construit. Des gardes armés privés détruisent sa récolte… Mais elle ne lâche pas. Son obstination lui vaut de recevoir le prix Goldman, l’un des plus prestigieux dans le domaine de l’environnement. 

Pour la soutenir, nous collectons plus de 150 000 signatures et des milliers de messages dans le monde. En France 40 987 personnes se mobilisent. 

Après cinq ans de bataille juridique, la Cour suprême rend enfin son verdict et renonce à poursuivre Máxima Acuña. Une décision historique pour les défenseurs de l'environnement dans le pays ! 

Je veux remercier de tout mon cœur pour le nombre de lettres qui m'ont été envoyées. Elles me donnent du courage et m'encouragent à continuer à me battre. Il est nécessaire que vous continuiez à soutenir d'autres personnes. 

Maxima Acuña, défenseuse des droits humains et de l'environnement au Pérou 

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Notre campagne annuelle de signatures, c'est maintenant !

Du 1er au 10 décembre 2023, vous avez le pouvoir de soutenir des personnes dont les droits sont menacés ou bafoués. Signez !