Youlia Tsvetkova est la cible d'une campagne ouvertement homophobe depuis mars 2019. Une procédure pénale est engagée contre elle, et elle risque jusqu'à six ans de prison si elle est reconnue coupable.
Youlia Tsvetkova, militante et artiste russe, fait l’objet de poursuites et de manœuvres de harcèlement pour avoir défendu les droits des femmes et des personnes LGBTI. Elle a été placée en résidence surveillée, entre le 22 novembre 2019 et le 16 mars 2020, pour les chefs d’accusation absurdes de « production et diffusion de matériaux pornographiques » pour ses dessins du corps féminin. Youlia Tsvetkova est une prisonnière d’opinion et doit être libérée immédiatement et sans condition.
Pourquoi maintenant ?
Youlia Tsvetkova est victime d’un harcèlement continu. Elle est poursuivie pour violation du Code des infractions administratives. Le 11 décembre 2019, elle a reçu une amende de 50 000 roubles (environ 710 euros) pour une prétendue « propagande en faveur de relations sexuelles non traditionnelles entre mineurs » en raison de son rôle d’administratrice de deux groupes en ligne dédiés aux personnes LGBTI. Elle a reçu cette amende malgré la mention « 18+ » figurant sur chacun des deux groupes, conformément à la législation russe. D’autres procédures administratives ont été ouvertes contre Youlia Tsvetkova pour la même « infraction ».