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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Des militants d'Amnesty International devant l'ambassade de Guinée à Paris, 2020 © Benjamin Girette
Liberté d'expression

Des milliers de lettres contre la répression en Guinée !

Entre octobre 2019 et octobre 2020, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre un possible troisième mandat d’Alpha Condé. Les forces de l’ordre ont réprimé ces manifestations dans le sang. Au moins 66 personnes ont été tuées et plus 200 autres ont été blessées.  Les victimes de la répression attendent justice et vous pouvez agir !

Écrivez aux autorités guinéennes pour que la répression contre les manifestants cesse et que la voix des victimes soit entendue !

Nous aimerions que les autorités guinéennes reçoivent le maximum de courriers dans les prochains jours. Mobilisez-vous dès maintenant pour que cette action ait le plus d’impact possible.

Lire aussi : Guinée : en 1 an, la police a tué des dizaines de manifestants en toute impunité

Deux actions possibles :

1. Envoyer un mail à l’ambassade de Guinée

Envoyez votre mail à l’ambassade (contact@ambaguineefrance.com) et mettez-nous en copie (ddh@amnesty.fr) pour que nous puissions mesurer le nombre d’envois !

Nous sommes déjà des milliers à avoir explosé la boîte mail de l'ambassade guinéenne, merci de votre mobilisation ! Vous pouvez maintenir la pression virtuelle ou faire encore mieux et passer à la prochaine cible.

2. Envoyer un courrier à l’ambassade de Guinée

Après l'e-mail, le courrier ! La boîte aux lettres de l'ambassade doit être pleine de lettres d'ici la fin de l'année. Nous comptons sur votre mobilisation

Adresse : Ambassade de Guinée en France, 51 Rue de la Faisandérie, 75116 Paris

N’hésitez pas à nous prévenir dès que vous aurez envoyé ce courrier à ddh@amnesty.fr

Exemple de mail ou de courrier

Exemple d'objet : Justice pour les victimes de la répression en Guinée

Monsieur l’Ambassadeur Amara Camara ou Votre excellence,

Je vous écris pour vous faire part de ma vive préoccupation au sujet des graves violations des droits humains commises par les forces de défense et de sécurité lors de plusieurs manifestations en Guinée entre octobre 2019 et juillet 2020. Au moins 50 personnes ont été tuées, dont certaines par armes à feu, et 200 autres blessées. Plus récemment, des récits de témoins, des images satellites et des vidéos authentifiées et analysées par Amnesty International ont confirmé que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles tuant au moins 16 personnes lors des manifestations post-électorales fin octobre

Malgré les annonces répétées des autorités guinéennes sur l’ouverture d’enquêtes liées à ces meurtres, aujourd’hui la quasi-totalité d’entre elles sont restées sans suite.  En outre, des menaces, la peur de subir des représailles et l’absence de confiance dans la justice ont conduit de nombreuses victimes ou leurs proches à se cacher, à fuir leur lieu de résidence et à ne pas porter plainte.

Enfin, des informations crédibles indiquent que des corps de victimes se sont vues refoulés des hôpitaux publics. Les familles n’ont alors pas obtenu de certificat de décès et il n’y a pas eu d’autopsie facilitant l’ouverture d’une enquête judiciaire.  Le 22 mars, par exemple, certains corps de personnes décédées durant des manifestations n’ont pas été acceptés dans des morgues des hôpitaux publics, après y avoir été transportés par des parents ou des passants.

En 2019, la Guinée s’était engagée auprès de la communauté internationale à mettre un terme à l’impunité et s’abstenir de faire un usage disproportionné de la force contre les manifestants.  Ces comportements de l’armée violent les lois internationales contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. L’impunité dont bénéficient les auteurs de ces graves violations des droits humains favorise leur répétition et la défiance envers les institutions.

Conformément aux recommandations d’Amnesty international, je vous appelle à :

respecter et garantir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

mener le plus rapidement possible des enquêtes efficaces, indépendantes et impartiales concernant tous les homicides et violations des droits humains commis lors des manifestations entre octobre 2019 et juillet 2020. Les responsables présumés de tels actes doivent être effectivement poursuivis en justice et les victimes obtenir les réparations auxquelles elles ont droit.  

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à ma démarche, je vous prie de croire, Monsieur l'Ambassadeur, en l'assurance de ma respectueuse considération,