Syrie, 2014. César : c'est le nom de code d'un mystérieux déserteur qui divulgue des dizaines de milliers de photos des victimes du régime syrien, morts sous la torture. Le film "Les âmes perdues" retrace cette histoire et celle du combat des familles de disparus pour obtenir justice. Ce film que nous soutenons remet la lumière sur un pays, la Syrie, en guerre depuis 12 ans.
Bande-annonce. 👇
Synopsis
En 2014, un mystérieux déserteur, portant Ie nom de code César, divulgue des dizaines de milliers de photos des victimes du régime syrien, morts sous la torture. Alors que les suppliciés sombrent dans l’oubli et que des milliers de civils disparaissent, leurs familles, leurs avocats et un petit groupe d’activistes tentent de déposer des plaintes dans des tribunaux européens. Ce film raconte les rebondissements d’enquêtes et de procédures qui conduiront à l'émission de mandats d'arrêts contre les plus hauts responsables de l’administration de Bachar al Assad, pour crimes contre I’humanité.
Genre : Documentaire
Sortie en salle le 03 mai 2023
Durée : 1h44
Un film de Stéphane Malterre et Garance Le Caisne
France / Allemagne
© Thibault Delavigne
Amnesty International soutient ce film
Amnesty International France juge opportun de soutenir ce film aujourd’hui car les thématiques abordées résonnent avec son engagement de longue date visant à lutter contre l’impunité pour les crimes les plus graves, à l’heure où ces thématiques sont à nouveau au cœur du débat public en France. Amnesty International a publié plusieurs rapports depuis le début de la crise syrienne en 2011, qui a évolué par la suite en conflit armé, dénonçant en particulier les conditions inhumaines de détention dans les prisons syriennes. Les disparitions forcées, les actes de torture et les mauvais traitements se traduisent par des morts tandis que les exécutions extrajudiciaires à l’issue de parodies de procès sont monnaie courante. Ces crimes qui pourraient relever de la définition des crimes contre l’humanité engagent les États dans une responsabilité partagée, celle d’enquêter et de poursuivre tout auteur présumé quel que soit sa nationalité ou le lieu de commission de l’infraction, sur le fondement de la compétence universelle. C’est pourquoi Amnesty International a salué la décision du tribunal régional supérieur de Coblence en Allemagne, qui a condamné en janvier 2022 Anwar Raslan, un ancien responsable des services de renseignement syriens. Amnesty International qualifie cette décision de victoire historique. Anwar Raslan a été condamné à la réclusion à perpétuité pour crimes contre l’humanité, notamment torture, meurtre et viol de détenus dans la « Branche 251 », un centre tristement célèbre de détention géré par le renseignement militaire à Damas. Cette condamnation rappelle au gouvernement syrien et à tous ceux qui commettent des crimes contre l’humanité en toute impunité, que justice peut être rendue. Mais les décisions de ce type sont trop rares. Les États dans le monde entier doivent suivre l’exemple de l’Allemagne et intenter des procédures analogues contre les auteurs présumés de crimes de droit international. Comme il est inconcevable d’engager des poursuites pénales en Syrie même et qu’il n’y a pas de moyen de saisir la CPI de ces dossiers, la compétence universelle est, à ce jour, le seul moyen d’obtenir justice.