Reyhaneh Jabbari est Iranienne. Accusée d’avoir tué l’homme qui était sur le point de la violer, elle a été condamnée à mort. À partir d'enregistrements audio et vidéo sortis clandestinement d’Iran, « Sept hivers à Téhéran », revient sur le long et ardent combat mené par sa famille pour tenter de la sauver. Un film choc, poignant, nécessaire, qui résonne tout particulièrement dans le cadre du soulèvement actuel en Iran qui porte haut « Femmes, Vie, Liberté ».
Synopsis
« En 2007 à Téhéran, Reyhaneh Jabbari, 19 ans, poignarde l’homme sur le point de la violer. Elle est accusée de meurtre et condamnée à mort. A partir d’images filmées clandestinement, Sept hivers à Téhéran montre le combat de la famille pour tenter de sauver Reyhaneh, devenue symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran. »
Sortie en salle le 29 mars 2023
Durée : 97min
Un film de Steffi NIEDERZOLL
Amnesty International soutient ce film
Amnesty International France juge opportun de soutenir ce film aujourd’hui car les thématiques abordées résonnent avec son engagement visant à lutter pour les droits des femmes et à combattre la peine de mort et la torture.
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Or partout dans le monde, de nombreuses femmes, filles et minorités de genre sont toujours victimes de violences et de discriminations en raison de leur genre. En Iran, les femmes se heurtent à une discrimination en droit et dans la pratique, comme nous le rappellent les évènements déclenchés à la suite de la mort de Mahsa Amini en septembre 2022. Le film « Sept hivers à Téhéran » met en lumière les violations des droits auxquelles sont exposées les femmes dans la société iranienne : que ce soit à travers le récit de Reyhaneh, de ses proches ou de ses codétenues, on constate les violences sexuelles que subissent les femmes à l’intérieur ou à l’extérieur du cadre familial. Dans la théocratie iranienne, la femme est assujettie à l’homme et ne peut se défendre légalement contre une violence sexuelle ou un viol. Si la femme tue son agresseur, il n’y a pas de légitime défense mais une condamnation à la peine de mort quasi automatique. Ce film illustre l’usage de la peine capitale comme vengeance rétributive mais il met aussi en avant le combat d’une femme pour les droits humains : jusqu’au dernier moment, Reyhaneh aura lutté courageusement pour ses droits et ceux de ses codétenues à vivre dans une société juste, où chacun·e peut se prévaloir du droit à la vie et du droit à vivre libre de toute violence et discrimination. Sa mère et d’autres femmes iraniennes poursuivent ce combat.