Par mail : kaufer@tripadvisor.com
Avec copie à isrtopal@amnesty.fr afin que nous puissions faire un suivi du nombre de mails envoyés.
Ou par voie postale à cette adresse :
Stephen Kaufer
Directeur général
TripAdvisor Inc.
400 1st Avenue, Needham
MA, USA 02494
Voici le message que vous pouvez envoyer à Stephen Kaufer :
[AJOUTEZ LA DATE D'ENVOI]
M. Kaufer,
Le 30 janvier 2019, Amnesty International a lancé un nouveau rapport, « Destination : occupation. Le tourisme numérique et les colonies de peuplement israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés ». Ce rapport s'intéresse aux entreprises du secteur de la réservation en ligne qui proposent des hébergements ou des activités dans des colonies israéliennes illégales situées dans les territoires palestiniens occupés. TripAdvisor figure parmi ces entreprises.
La plupart des États, ainsi que les organismes internationaux tels que le Conseil de sécurité des Nations unies et l'Assemblée générale des Nations unies ont depuis longtemps reconnu le caractère illégal des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés au regard du droit international. En outre, certaines des mesures essentielles pour établir ces colonies, telles que le transfert d'une partie de la population civile de l'État occupant dans les territoires occupés et le déplacement de la population locale constituent des crimes de guerre. Les recherches menées par Amnesty International depuis de nombreuses années ont démontré que la politique israélienne relative aux colonies joue également un rôle déterminant dans les violations généralisées des droits humains à l'encontre de la population palestinienne liées à l'occupation de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
En entretenant des relations commerciales avec les colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés, les entreprises de réservation en ligne comme TripAdvisor contribuent au maintien, au développement et à l'expansion des colonies illégales et en tirent profit. Ces entreprises contribuent également à des violations du droit relatif aux droits humains et agissent en contradiction directe avec leurs propres normes d'entreprise. Lorsqu’elles promeuvent des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés comme destination touristique, elles banalisent et légitiment auprès du grand public une situation reconnue comme illégale au regard du droit international.
Amnesty International appelle ces entreprises, y compris TripAdvisor, à cesser de proposer ces lieux et à s'engager publiquement à ne plus proposer d'hébergements et d'attractions dans les colonies israéliennes illégales. La campagne d'Amnesty International relative aux entreprises de réservation en ligne dans les colonies israéliennes illégales situées dans les territoires palestiniens occupés cible tout particulièrement à TripAdvisor au vu de sa place prépondérante dans le secteur du tourisme dans les colonies israéliennes. En effet, il s’agit du site de réservation en ligne le plus visité par les touristes étrangers se rendant en Israël et il fait la promotion de lieux (au moins 70) dans plus de colonies (27) que toutes les autres entreprises du secteur, à l'exception d'Airbnb qui s'est engagée en novembre 2018 à supprimer la plupart de ses références à des lieux situés dans les colonies.
En tant que citoyen·ne responsable, je souhaite vivement que TripAdvisor mette un terme à toutes ses activités dans ou avec les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, car celles-ci contribuent au maintien d'une situation illégale et aux nombreuses violations des droits humains subies par la population palestinienne. À cet effet, j'appelle TripAdvisor à :
adopter une politique solide, qui doit être rendue publique, exprimant l’engagement de l’entreprise à ne pas présenter ni promouvoir de quelque autre façon que ce soit des hébergements, activités ou attractions dans les colonies de peuplement israéliennes illégales ou gérés par des colons dans les territoires palestiniens occupés ;
mettre en place les procédures nécessaires, telles qu’une procédure efficace de vérification et de sélection, pour garantir la mise en œuvre efficace et systématique de cette politique dans la pratique, et révéler les détails de ces mesures, de leur mise en œuvre et leurs résultats ;
cesser de présenter tous les hébergements, activités et attractions situés dans les colonies de peuplement israéliennes illégales ou gérés par des colons dans les territoires palestiniens occupés, et expliquer publiquement et clairement les raisons de cette mesure ; cela doit s’appuyer sur l’illégalité des colonies de peuplement au titre du droit international et sur les violations des droits humains qui résultent de ces colonies ;
indemniser les préjudices subis par les habitants palestiniens des communautés pâtissant des colonies de peuplement, là où ces entreprises présentent des hébergements ou des attractions ;
consulter les communautés palestiniennes concernées au sujet des autres mesures de réparation appropriées ;
rendre compte publiquement de leurs politiques et procédures concernant la diligence requise en matière de droits humains, et fournir des précisions sur la façon dont elles sont appliquées dans la pratique, y compris en ce qui concerne particulièrement leurs activités en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
Ce problème est trop grave pour qu'on l'ignore. Vous devez agir sans attendre.
Je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
[SIGNEZ]
Par mail : brian.chesky@airbnb.com
Avec copie à isrtopal@amnesty.fr afin que nous puissions faire un suivi du nombre de mails envoyés.
Par voie postale à cette adresse :
Brian Chesky
Directeur général
Airbnb
888 Brannan Street
San Francisco, CA 94103
USA
[AJOUTEZ LA DATE D'ENVOI]
M. Chesky,
Le 30 janvier 2019, Amnesty International a lancé un nouveau rapport, « Destination : occupation. Le tourisme numérique et les colonies de peuplement israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés ». Ce rapport s'intéresse aux entreprises du secteur de la réservation en ligne qui proposent des hébergements ou des activités dans des colonies israéliennes illégales situées dans les territoires palestiniens occupés. Airbnb figure parmi ces entreprises.
La plupart des États, ainsi que les organismes internationaux tels que le Conseil de sécurité des Nations unies et l'Assemblée générale des Nations unies ont depuis longtemps reconnu le caractère illégal des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés au regard du droit international. En outre, certaines des mesures essentielles pour établir ces colonies, telles que le transfert d'une partie de la population civile de l'État occupant dans les territoires occupés et le déplacement de la population locale constituent des crimes de guerre. Les recherches menées par Amnesty International depuis de nombreuses années ont démontré que la politique israélienne relative aux colonies joue également un rôle déterminant dans les violations généralisées des droits humains à l'encontre de la population palestinienne liées à l'occupation de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
En entretenant des relations commerciales avec les colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés, les entreprises de réservation en ligne comme Airbnb contribuent au maintien, au développement et à l'expansion des colonies illégales et en tirent profit. Ces entreprises contribuent également à des violations du droit relatif aux droits humains et agissent en contradiction directe avec leurs propres normes d'entreprise. Lorsqu’elles promeuvent des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés comme destination touristique, elles banalisent et légitiment auprès du grand public une situation reconnue comme illégale au regard du droit international.
Le 19 novembre 2018, Airbnb a annoncé qu'elle allait retirer environ 200 références à des lieux situés dans les colonies israéliennes dans la « Cisjordanie occupée ». Toutefois, cet engagement ne concernait pas la centaine d'offres proposées à Jérusalem-Est, bien qu’il s’agisse également d’un territoire occupé.
En tant que citoyen·ne responsable, je souhaite vivement qu'Airbnb mette un terme à toutes ses activités dans ou avec les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, car celles-ci contribuent au maintien d'une situation illégale et aux nombreuses violations des droits humains subies par la population palestinienne. À cet effet, j'appelle Airbnb à :
• Indiquer quand sera mise en œuvre son annonce du 19 novembre 2018, selon laquelle elle va cesser de présenter des hébergements ou activités dans les colonies de peuplement israéliennes illégales en Cisjordanie occupée ;
• étendre cet engagement aux colonies israéliennes qui se trouvent dans Jérusalem-Est occupée ;
• préciser publiquement que cette décision de cesser de proposer des hébergements ou activités dans les colonies israéliennes illégales est fondée sur l’illégalité de ces colonies au titre du droit international et sur les violations des droits humains qui résultent de l'existence de ces colonies ;
• adopter une politique solide, qui doit être rendue publique, exprimant l’engagement de l’entreprise à ne pas présenter ni promouvoir de quelque autre façon que ce soit des hébergements, activités ou attractions dans les colonies de peuplement israéliennes illégales ou gérés par des colons dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est ;
• mettre en place les procédures nécessaires, telles qu’une procédure efficace de vérification et de sélection, pour garantir la mise en œuvre efficace et systématique de cette politique dans la pratique, et révéler les détails de ces mesures, de leur mise en œuvre et leurs résultats ;
• indemniser les préjudices subis par les habitants palestiniens des communautés situées près des colonies de peuplement où ces entreprises présentent des hébergements ou des attractions ;
• consulter les communautés palestiniennes concernées au sujet d’autres mesures de réparation ;
• rendre compte publiquement des politiques et procédures de l’entreprise concernant la diligence requise en matière de droits humains, et fournir des précisions sur la façon dont elles sont appliquées dans la pratique, y compris en ce qui concerne particulièrement leurs activités en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
Ce problème est trop grave pour qu'on l'ignore. Vous devez agir sans attendre.
Je vous prie d’agréer mes salutations distinguées.
[SIGNEZ]