La libération du militant des droits humains Nabeel Rajab à Bahreïn mardi 9 juin est bienvenue mais n'est pas suffisante.
C’est un soulagement que Nabeel Rajab retrouve enfin ses proches, qui ont courageusement poursuivi leur campagne publique sans relâche afin que ce jour arrive. Cependant, même si l’heure est à la célébration, on ne peut faire abstraction du fait qu’il a passé près de quatre années injustement séparé d’eux, ni oublier les nombreux autres militants pacifiques qui demeurent détenus à Bahreïn. Nabeel Rajab a été remis en liberté mardi 9 juin après qu’un tribunal a accepté de prononcer une condamnation alternative aux trois ans de prison qui restent de sa peine initiale, selon l’un de ses avocats, Mohamed Al Jishi.
La libération de Nabeel ne suffit pas. Elle doit maintenant s’accompagner de l’annulation de sa condamnation alternative et de l’abandon des éventuelles charges toujours retenues contre lui en raison de l’expression pacifique de ses opinions. Il faut que les autorités mettent fin à l’injustice qui lui a été infligée et lui permettre de demander réparation pour les violations qu’il a subies pendant toute cette période.
Face aux craintes d’épidémie de Covid-19 dans les prisons, les autorités de Bahreïn doivent de toute urgence envisager d’autres mesures pour réduire la population carcérale et garantir le droit à la santé de toutes les personnes détenues. Elles doivent en outre libérer tous les militants détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à
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