Lancé au début de l’année, le jury vient de sélectionner les créations gagnantes de notre concours créatif pour promouvoir une France accueillante et solidaire.
76 créations ont été soumises, chacune faisant preuve de la volonté d’interpeller les autorités pour les engager à accueillir plus de réfugiés afin qu’ils puissent vivre en sécurité et reconstruire un avenir.
Parmi ces créations, 5 créations de la part des participants de moins de 25 ans et 5 créations soumises par des concurrents de plus de 25 ans ont été pré-sélectionnés. 2 gagnants ont ensuite été discernés par un jury composé de Laurent Gaudé, écrivain, Mohammad Imanifuladi, Président d’Artestan, Camille Blanc, Présidente d’Amnesty International France et Louise Carr, chargée de campagne à Amnesty International France.
Nous avons le grand plaisir d’annoncer les résultats suivants :
Le 1er prix : Une fresque réalisée par un collectif de réfugiés, migrants et Français à Lille
Une trentaine de personnes venues de 4 continents, des réfugiés, des migrants, des français, ont élaboré une grande fresque qui raconte l’exil et l’accueil en France. La réalisation de cette œuvre est toute une histoire.
À partir des mots-clefs autour de l’accueil, chacun a imaginé à travers l’écriture et le dessin, sa trajectoire ou son point de vue. En articulant les différentes idées, un discours commun a été construit et la fresque a été réalisée à plusieurs mains. La fresque n’est pas seulement une belle œuvre ; les ateliers pour la réaliser ont offert la possibilité d’approfondir les échanges, de découvrir les talents de chacun, de partager leurs cultures, leurs langues et leurs différences.
Le prix jeune : Une vidéo réalisée par un collectif à La Rochelle
Un film réalisé par des jeunes à travers ses paroles et ses croquis poignants accompagné d’une action participative tout aussi forte.
Participants de moins de 25 ans : les créations pré-sélectionnées
Chanson par Diane, Clémence et Edouard
Une chanson écrite, jouée et montée par trois jeunes qui racontent à la fois pourquoi les réfugiés fuient et promeuvent leur accueil et leur protection.
Dessin « La Main dans l’humain » par un jeune afghan et une jeune collégienne d’Amiens.
Ce travail à quatre mains à fait se réunir un jeune garçon Afghan, aujourd'hui demandeur d'asile en France, et une collégienne des quartiers Nord d'Amiens. Tous deux fréquentent le Centre Social et Interculturel ALCO, l'un pour apprendre à parler et écrire le français, l'autre dans le cadre de l'aide aux devoirs et des ateliers artistiques. Après un moment d'échange, ils ont réalisés cette œuvre, symbole de l'entraide et du partage, des mains tendues de toutes les couleurs cohabitent et mêlent leurs traits...leurs cultures. Cela afin d'exprimer aux pouvoirs publics et aux populations, que l'accueil des migrants est une richesse, leurs parcours nous rappelle notre condition humaine, et nos échanges la renforcent.
Dessin par Ghafori Hasib, Afghanistan
Au travers de sa réalisation, Ghafori exprime que malgré son départ il emporte symboliquement tous ses souvenirs avec lui, d’où la maison en forme de bagage, mais aussi son cœur brisé. Le petit personnage sur la balançoire représente son enfance.
Animation par Jean-Daniel & Catherine Boutin
Cette animation faite par un jeune de 12 ans met en lumière la fuite, l’exil et aussi l’accueil des personnes réfugiées. Le visage du réfugié se décompose pendant sa fuite et se reconstruit ensemble avec ses amis dans son nouveau pays d’accueil.
Participants de plus de 25 ans : les créations pré-sélectionnées
Vidéo par un ensemble de citoyens
Le collectif a réalisé une belle vidéo participative qui met en lumière la fraternité dont le public souhaite faire preuve.
Dessin par Abdurahim Mohamad Anil
Lors d’un atelier animé par une artiste peintre et enseignante en art, Abdurahim a réalisé cette œuvre qui raconte la quête d’avoir un lieu sûr, une maison pour se mettre à l’abri.
Dessin par Elisa Perrigueur
Réalisé par une journaliste indépendante, cette œuvre représente la « jungle » de Calais qui l’a beaucoup marqué. Elle cherche à mettre en lumière cette étrange rupture : ces paysages désertiques, symétriques ou idylliques, qui se métamorphosent par le passage de milliers d'anonymes. Et ces camps, univers instables qui se créent là où personne ne les attend. Elle essaye de représenter ce que ces personnes, les réfugiés, voient sur leur chemin : des routes sans fin, des silhouettes lointaines, des armées de policiers, des barbelés... Détails qui illustrent, selon elle, leur exil.
Poème par Hélène Rollinde de Beaumont
Un poème poignant qui rend hommage à ceux qui tentent de traverser la mer au grand péril.