141 hommes à Djakarta ont été arrêtés après avoir participé à ce que la police a décrit comme une « fête homosexuelle ».
Ces arrestations prouvent une nouvelle fois que le climat est de plus en plus hostile à la communauté des lesbiennes, gays et personnes bisexuelles, trans et intersexuées (LGBTI) en Indonésie.
Des lois ambiguës pour s’en prendre à la communauté LGBTI
À l'exception de la province d'Aceh, il n'existe aucune loi contre les relations entre personnes de même sexe en Indonésie. Des lois formulées en termes ambigus sur la pornographie sont exploitées pour s’en prendre délibérément aux personnes LGBTI, les privant du droit fondamental à la vie privée et du droit d’avoir des relations sexuelles consenties.
Cette situation est nourrie depuis un an par toute une série de déclarations hasardeuses, incendiaires et inexactes, que l'on doit à des représentants de l’État qui invoquent comme prétexte la " défense de la moralité publique ".
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Le gouvernement indonésien doit abandonner les charges absurdes portées à l’encontre des personnes arrêtées lors de cette fête et réviser les lois sur la pornographie afin qu'elles ne puissent pas être détournées de cette façon. Au lieu de propager une rhétorique homophobe, les autorités devraient s'efforcer de créer un environnement plus sûr et ouvert pour la communauté LGBTI, et ce de manière durable.
Alerte en Tchétchénie
Il faut faire la lumière sur les exactions contre les homosexuels dans ce pays