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Portrait de Cecillia Chimbiri, Joanah Mamombe et Netsai Marova © Amnesty International
3 femmes battues et agressées sexuellement pour avoir manifesté
Joanah, Netsai et Cecillia sont trois femmes engagées en politique avec un même désir de changement social. Malheureusement, elles partagent désormais un traumatisme : la répression des autorités au Zimbabwe.
Le 13 mai 2020, après avoir mené une manifestation antigouvernementale, Joanah, Netsai et Cecillia sont arrêtées par la police à Harare. Conduites à l’extérieur de la ville de force, elles sont jetées dans une fosse, rouées de coups, agressées sexuellement et contraintes à manger des excréments humains. Deux jours plus tard, elles sont retrouvées et emmenées à l’hôpital couvertes de blessures.
Alors qu’elles étaient toujours hospitalisées, les trois femmes sont inculpées d’infractions pénales en lien avec la manifestation puis arrêtées à nouveau le 10 juin 2020. La police les accuse aussi d’avoir menti sur ce qu’elles ont vécu. Après 16 jours de détention, elles sont libérées sous caution.
Le procès de Joanah, Netsai et Cecillia s’est ouvert en janvier 2022 et se poursuit. Jusqu’à présent, personne n’a eu à rendre de comptes pour le terrible traumatisme qu’elles ont subi.
Les autorités du Zimbabwe doivent abandonner immédiatement les charges retenues contre ces trois femmes, et mener une enquête impartiale sur les actes de torture et d’agression sexuelle dont elles ont été victimes.
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