Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Une militante pro dépénalisation de l'avortement en Argentine le jour du vote au Sénat
Une militante pro-choix en Argentine le jour du vote au Sénat © REUTERS/Marcos Brindicci
Droits sexuels et reproductifs

Argentine : le vote de la honte

Le Sénat argentin vient de rejeter le projet de loi portant sur la dépénalisation de l’avortement. L’Argentine vient de rater l'opportunité d'une avancée historique pour les droits des femmes.

Les législateurs argentins ont choisi de ne pas tenir compte des milliers de femmes et de filles qui se battent pour le respect de leurs droits sexuels et reproductifs.

Les sénateurs qui ont voté contre l'adoption du projet de loi – ou qui se sont abstenus – ont donc décidé de préserver un système qui force les femmes à recourir à un avortement clandestin et dangereux.

Une occasion gâchée

Cette décision ne fait que perpétuer le cycle de la violence que les femmes sont amenées à subir. Le pouvoir exécutif avait fait passer un message en lançant ce débat, mais le pouvoir législatif n'a pas su s'emparer de cette opportunité.

Lire aussi : La dépénalisation de l'avortement : un impératif

En raison de la législation actuelle en Argentine, qui réprime pénalement les femmes sauf en cas de danger pour leur vie ou leur santé, ou en cas de viol, plus de 3 000 femmes ont perdu la vie au cours des trente dernières années. Chaque année, 49 000 Argentines mettent leur vie et leur santé en péril en tentant d’avorter clandestinement.

La communauté internationale a appelé l'Argentine à plusieurs reprises à modifier sa législation qui viole les droits fondamentaux des femmes et des filles.

Le pays a gâché cette occasion historique qui s'offrait à lui : celle de devenir un exemple dans la région et de suivre les pas de l'Uruguay et de la ville de Mexico. Il s'agit d'une régression impardonnable.

Une telle occasion de mettre fin à ce grave problème ne se représentera pas avant la session parlementaire de l'an prochain.

Agir

Abonnez-vous à l'Hebdo

Chaque vendredi, recevez par email l'essentiel de l'actualité des droits humains