En Slovaquie, un projet de loi menace de rendre encore plus difficile l’accès à l’avortement.
Le Parlement en Slovaquie a voté en faveur d’un projet de loi qui complexifie un peu plus l’accès à l’avortement. Les femmes et les jeunes filles qui souhaitent avorter seront désormais obligées de réaliser une échographie, d’obtenir des images de l’embryon ou du fœtus et même d’écouter les battements du cœur du fœtus. S’il est adopté, ce projet de loi risque d’exposer les femmes et les jeunes filles à des traitements dégradants et leur rendra la tâche plus difficile pour bénéficier de services légaux.
Nous demandons aux députés slovaques de veiller à ce que le cadre légal et politique permette aux femmes et aux jeunes filles dans le pays d’avoir accès à des services d’avortement sûrs, sans entraves ni restrictions. Conformément au droit international relatif aux droits humains, chaque femme doit pouvoir prendre ses propres décisions concernant son corps et ses grossesses et avoir accès à des services de santé en matière de sexualité et de procréation, notamment à des services d’avortement sûrs. Les autorités slovaques doivent créer les conditions sociales permettant à chacune de prendre des décisions liées à la grossesse sans pression, sans discrimination, sans stigmatisation, sans contrainte, sans violence ni sanction.
Le 18 octobre 2019, le comité de l’ONU pour les droits économiques et sociaux remarque que les femmes en République de Slovaquie se heurtent à de multiples obstacles pour accéder aux services de santé en matière de sexualité et de procréation, notamment à des avortements sûrs et à des moyens de contraception. Le Comité craint que le projet de loi actuellement soumis au Parlement ne restreigne davantage ces droits et n’entrave l’accès aux soins de santé.
Au cœur du sujet résident la liberté en matière de procréation et le droit de toute personne de prendre des décisions au sujet de son corps et de ses grossesses.
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