Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE GAZA-ISRAËL

Face à l’horreur, agissez avec nous pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils.

La Cour Internationale de Justice siégeant au Palais de la Paix, La Haye © STR / NurPhoto / NurPhoto via AFP

La Cour Internationale de Justice siégeant au Palais de la Paix, La Haye © STR / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Qu’est-ce que la Cour Internationale de Justice ?

De la délimitation des frontières entre deux pays à la violation du droit international humanitaire et des droits humains dans le cadre de conflits armés, la Cour Internationale de Justice est l’organe international qui peut être saisi pour régler les différends entre les États. Ses décisions, qu’elles soient contraignantes ou consultatives, servent de boussole au droit international et à la résolution pacifique des conflits.  

La Cour Internationale de Justice (CIJ) est l'organe judiciaire principal de l'Organisation des Nations Unies (ONU). C’est l’organe qui contribue à ce que les États puisse régler leurs différends de manière pacifique.  

La CIJ a été instituée par la Charte des Nations Unies, signée en 1945, et a entamé ses activités en 1946 au Palais de la Paix à La Haye. Une fois qu’un État a ratifié la Charte des Nations Unies, il fait partie de la CIJ et peut alors amener des affaires devant la Cour. 

La CIJ est née au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, guidée par le leitmotiv du “plus jamais ça”. L’ambition qui gouverne la CIJ réside dans le fait que les États puissent régler leurs différends par la voie pacifique et non plus par la guerre.  

La Cour Internationale de Justice de plus en plus consultée pour les droits humains 

La première affaire devant la CIJ a eu lieu en 1947. Jusqu’à ce jour, près de 200 affaires sont allées devant la Cour. 

Récemment, la CIJ a été mis en lumière sur la scène internationale car elle est de plus en plus saisie sur des affaires en lien avec la situation des droits humains ou de conflits armés. 

Les principaux enjeux de notre société contemporaine comme les questions de violation de droits humains, ou le dérèglement climatique sont des enjeux de droit international. La Cour Internationale de Justice va ainsi être de plus en plus amenée à se prononcer sur tous les aspects du droit international qui affectent notre société.  

Loading...

Le fonctionnement de la Cour Internationale de Justice 

La CIJ est composée de quinze juges de nationalités différentes qui représentent collectivement les différentes régions du monde. Les juges sont élus pour neuf ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU. Ils ne représentent pas leur gouvernement, ce sont des magistrats indépendants.  

Les États font appel à cette Cour, saisie d’un litige, afin que les juges donnent leur interprétation sur un point de droit international. On ne parle pas de jugement d’un crime commis par un État mais de violation du droit international

La différence entre la Cour Pénale Internationale (CPI) et la Cour Internationale de Justice (CIJ) : 

La CPI est née suite à l’adoption du Statut de Rome de la Cour pénale internationale signé en 1998 et officiellement entré en vigueur en 2002. Son objectif est de mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves dans le monde entier.  

Contrairement à la CIJ, elle ne juge pas la responsabilité des États mais celle des individus. Elle est compétente pour juger quatre types de crimes : crime de génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité, et dans certains cas, crime d’agression.  

Lire aussi : Six choses à savoir sur la Cour Pénale Internationale 

La CIJ a deux compétences :  

Compétence contentieuse 

Compétence consultative  

La procédure contentieuse et ses arrêts contraignants 

Dans le cadre de la procédure contentieuse, ce sont uniquement les États qui peuvent amener un différend à la Cour. Il s'agit à l'heure actuelle essentiellement des 193 États Membres des Nations Unies. 

La Cour ne peut statuer sur un différend qu'à la demande d'un ou de plusieurs États. Elle ne peut se saisir d'office d'un litige puisque son Statut ne lui permet pas d'enquêter et de statuer à son gré sur les agissements d’États souverains.  

Il faut en outre que les États en cause aient accès à la Cour et aient accepté sa compétence, c'est-à-dire qu'ils soient d'accord pour que la Cour examine le différend en question. C'est un principe fondamental du règlement des différends internationaux, les États étant souverains et libres de choisir les moyens de résoudre leurs différends. 

La CIJ règle conformément au droit international, les différends d’ordre juridique entre les États sous la forme d’arrêts. Les arrêts de la CIJ dans la procédure contentieuse ont une valeur contraignante c’est-à-dire que les États doivent ensuite les appliquer.  

En signant la Charte des Nations Unies, les États membres s’engagent à se conformer à la décision de la Cour dans tout litige auquel ils sont parties. De plus, comme une affaire ne peut être soumise à la Cour et tranchée par elle que si les parties ont d’une manière ou d’une autre consenti à sa compétence, il est rare qu’une décision reste inexécutée.  

Si l’un des États en cause dans une affaire se plaint de ce que son adversaire ne se conforme pas à une décision de la CIJ, il peut s’adresser au Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a le pouvoir de recommander ou de décider des mesures à prendre pour faire exécuter l’arrêt. 

Les arrêts pris par la Cour produisent des effets au-delà des seules parties concernées. Les États observateurs vont également se conformer aux arrêts de la Cour pour éviter de se retrouver également condamnés s’ils ne respectent pas le droit international. L’impact d’un arrêt de la Cour est ainsi plus large que pour seules les parties concernées.  

La procédure consultative :

Cette procédure a lieu lorsque ce sont les organes et les institutions spécialisées de l'Organisation des Nations Unies qui saisissent la CIJ et non les États.  

Contrairement aux arrêts rendus dans le cadre de la procédure contentieuse, la procédure consultative se conclue sur des avis consultatifs qui n’ont pas de valeur obligatoire. Il appartient aux organes ou institutions qui les ont demandés de décider, par les moyens qui leur sont propres, de la suite à donner à ces avis. 

Toutefois, certains instruments ou règlements peuvent prévoir que les avis consultatifs demandés à la Cour devront être acceptés comme décisifs. 

Même s’ils ne sont pas contraignants, ces avis consultatifs sont d’une importance capitale car ils viennent éclairer l’interprétation à donner aux règles du droit international. Ils vont ensuite être réappropriés par les États afin de se conformer aux décisions de la CIJ pour éviter de se faire condamner par la suite.

Des avis consultatifs qui ont fait date dans l’histoire de la CIJ