Des militants politiques et des défenseurs des droits humains ont été libérés après 84 jours d’enfermement.
En janvier 2018, lors d’une manifestation contre l’augmentation du coût de la vie, notamment du pain et des soins de santé, le gouvernement soudanais a pris des mesures extrêmes de répression contre les militants.
Dans tout le pays et plus particulièrement à Khartoum, la capitale, des centaines de personnes ont été arrêtées et placées en détention sans inculpation. Par ailleurs, ces militants n’ont pas pu s’entretenir avec leur avocat.
Ils ont ensuite été enfermés, pendant 84 jours, dans des conditions inhumaines ; cellules surpeuplées (plus de 20 personnes) de cinq mètres par sept, voire moins. Pendant près de trois mois, la vie, la famille et les moyens de subsistance de chaque détenu étaient en suspens, simplement parce que ces personnes ont exercé leur droit à la liberté d’expression.
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Cette libération est un droit et non un cadeau
Au moins 56 militants ont été libérés suite à la décision d’Omar el-Béchir, le président soudanais.
L’annonce de leur libération est une bonne chose, mais il n’y a pas lieu de considérer que la libération de militants détenus arbitrairement est un cadeau accordé par le gouvernement. Ces personnes n’auraient jamais dû être placées en détention et le gouvernement ne mérite pas d’être félicité.
Les autorités soudanaises ne veillent toujours pas à ce que toutes les personnes toujours détenues arbitrairement soient libérées et à ce que de telles détentions n’aient plus lieu à l’avenir.
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