Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Portrait de Dorgelesse Nguessan© Amnesty International
Condamnée à 5 ans de prison pour avoir manifesté
En 2020, Dorgelesse Nguessan, mère célibataire et coiffeuse de 37 ans, commence depuis deux ans à développer son activité pour accomplir son rêve d’ouvrir un institut de beauté, quand sa vie a basculé.
Dorgelesse n’a jamais été active dans le domaine politique, mais elle est préoccupée par la situation économique du Cameroun. Elle décide donc de participer pour la première fois de sa vie à une manifestation, organisée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun le 20 septembre 2020 à Douala.
Bien que la manifestation se déroule de façon pacifique, les forces de sécurité utilisent des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser la foule. 500 personnes sont arrêtées. Dorgelesse est l’une d’entre elles. Placée dans une cellule avec 22 autres personnes dans des conditions inhumaines, un policier essaie de l’agresser sexuellement.
Le 29 septembre 2020, Dorgelesse est transférée à la prison centrale de Douala, où elle se trouve toujours. À l’issue d’un procès inique devant un tribunal militaire, elle est déclarée coupable d’insurrection, de réunions et de manifestations publiques et d’attroupement et condamnée à cinq ans d’emprisonnement.
Dorgelesse est emprisonnée pour n’avoir fait qu’exercer pacifiquement sa liberté d’expression et son droit de manifester.
Les autorités camerounaises doivent la libérer immédiatement et sans condition !
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