Certains pays utilisent de plus en plus la peine de mort pour combattre les crimes en relation avec le terrorisme. Un contresens.
Au moins 20 pays ont condamné des personnes à mort ou procédé à des exécutions pour des crimes liés au terrorisme l’an dernier (Algérie, Bahreïn, Cameroun, Tchad, Chine, République démocratique du Congo, Égypte, Inde, Iran, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Pakistan, Arabie saoudite, Somalie, Soudan, Tunisie, Émirats arabes unis et États-Unis) Si le recours à la peine capitale pour les faits de ce type est souvent entouré de secret, une augmentation notable de son utilisation ces dernières années a été constatée. Il n’existe en effet aucune preuve que la peine capitale ait un effet plus dissuasif sur la criminalité violente que d’autres châtiments. Elle découle de la faiblesse et de l’opportunisme plutôt que de la force.
Quelques chiffres sur la peine de mort
140 pays du monde, à savoir plus des deux tiers, sont abolitionnistes en droit ou en pratique ;
103 pays ont aboli la peine capitale pour tous les crimes ;
la peine de mort reste en vigueur dans 58 pays ;
25 pays ont procédé à des exécutions en 2015 ;
les cinq pays ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers en 2015 étaient la Chine, l’Iran, le Pakistan, l’Arabie saoudite et les États-Unis.
La peine de mort aggrave la situation
Les attaques violentes contre la population causent d’immenses souffrances aux victimes et familles de victimes, et ne sont jamais justifiables. Les gouvernements doivent enquêter et traduire en justice les responsables présumés.
Les mises à mort autorisées par l’État ne s’attaquent pas aux racines des attaques violentes. Elles ne font au contraire qu’aggraver l’injustice et la souffrance et alimentent le cycle de la violence, sans rendre justice aux victimes.
Notre organisation s’oppose à la peine capitale en toutes circonstances, quels que soient le crime commis, les caractéristiques de la personne concernée et la méthode d'exécution. Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.
Stop à la peine de mort au Japon !
Interpeller le ministre de la Justice japonais