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Clovis Razafimalala © Gilberte Dhelna
Clovis Razafimalala
Clovis Razafimalala lutte contre les ventes illicites de ressources naturelles à Madagascar. Coordonnateur de la coalition Lampogno, ce militant écologiste dénonce en particulier le trafic de bois de rose qui sévit sur la grande île. Portrait.
Père de deux jeunes enfants, il a reçu des menaces de mort et sa maison a été incendiée en 2009. À plusieurs reprises on lui a proposé de l’argent – qu’il a refusé – en échange de l’arrêt de son combat en faveur de la forêt menacée de Madagascar.
Le commerce du bois de rose, exporté principalement vers la Chine, est soumis à un embargo international. Mais le marché noir qui rapporte des milliards de dollars reste florissant. D’autant que l’État malgache en déliquescence s’avère non seulement incapable de lutter contre les trafiquants de bois de rose mais envoie en prison des défenseurs de l’environnement.
En septembre 2016, Clovis a été placé en détention préventive, pour sa participation présumée à une manifestation violente à Maroantsetra, sur la côte nord-est de Madagascar. Des témoins assurent que le militant se trouvait à ce moment-là dans un restaurant, mais le procès se déroulant à Tamatave, à 400 km de chez lui, n’ont jamais été entendus dans le cadre de l’enquête.
En juillet 2017, Clovis Razafimalala a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec sursis sur la base de de ces accusations forgées de toutes pièces. Il risque à tout moment l’incarcération.
Justice pour Clovis
Madagascar doit annuler la condamnation de Clovis.