Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Shackelia Jackson © Amnesty International
Shackelia Jackson
Shackelia Jackson lutte pour établir la vérité sur la mort de son frère Nakiea et pour que ceux qui l’ont tué soient traduits en justice. Portrait.
Le 20 janvier 2014, Nakeia Jackson a été abattu dans le petit restaurant de Kingston, en Jamaïque, où il travaillait. La police cherchait un suspect « au look de « rasta » dans une affaire de vol à main armée.
Quand Nakiea, qui portait des dreadlocks, a ouvert la porte à un policier armé, deux détonations ont éclaté. Selon des témoins, son corps inanimé a été traîné dehors par les forces de l’ordre puis jeté dans leur voiture. Aussitôt, Shackelia Jackson a cadenassé la boutique afin de préserver la scène de crime.
Les investigations menées par la police des polices ont conduit à l’inculpation d’un policier en juillet 2016. Mais un témoin ayant renoncé à se présenter au tribunal, l’enquête préliminaire a été abandonnée. Depuis, la famille de Nakiea est la cible de manœuvres d’intimidation de la part des forces de l’ordre.
Shackelia refuse de céder. « Je me bats parce que je n’ai pas d’autre choix parce que si je m’arrête, je donne à un autre policier l’autorisation de tuer un autre de mes frères » explique-t-elle. En Jamaïque, au cours des dix dernières années, 2 000 homicides ont été commis par des policiers sur de jeunes hommes, souvent d’origine modeste.
Justice pour Shackelia et les victimes de violences policières !
La Jamaïque doit protéger Shackelia et rendre justice à toutes les victimes de violences policières.