Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Ibrahim Ezz el-Din
Les arrestations arbitraires et les disparitions se multiplient en Egypte depuis la nomination du général de division Magdy Abd el-Ghaffar, comme ministre de l’intérieur en mars 2015. Ibrahim Ezz el-Din a lui aussi disparu.
Ibrahim a été libéré !
Victoire !
Après presque 3 ans de détention, le défenseur des droits humains Ibrahim Ezz El Din vient d’être libéré !
Merci aux 55 055 personnes qui se sont mobilisées pour lui en France !
Ibrahim Ezz El-Din a comparu devant le service du procureur général de la sûreté de l’État, 167 jours après sa disparition forcée.
Ibrahim Ezz el-Din travaillait pour la Commission égyptienne des droits et libertés (ECRF) depuis février 2016, où il enquêtait sur le bilan de l'Égypte en matière d'accès au logement (expulsions forcées, politiques d'urbanisme…). Dans la nuit du 11 juin 2019, il a été enlevé en pleine rue par des agents de sécurité égyptiens en civil dans son quartier de Moqattam au Caire.
Après son arrestation, sa famille et ses avocats se sont immédiatement rendus au poste de police de Moqattam mais les autorités ont nié sa détention. Ils ont également envoyé un courrier au procureur général et déposé une plainte concernant sa disparition, sans succès. Ibrahim est la cinquième personne affiliée à l’ECRF, l’une des principales ONG égyptiennes, travaillant sur la question des disparitions forcées à avoir été arrêtée depuis 2016. Son arrestation intervient dans un contexte de crise des droits humains et de répression de la société civile égyptienne qui a conduit à l’arrestation et la disparition forcée de centaines de personnes. Des critiques du régime, dont des journalistes, des amateurs de football, des politiciens et des membres d’organisations de la société civile, ont été arrêtés arbitrairement, inculpés pour « terrorisme ».
Ils ont été placés en détention provisoire pendant des mois ou des années, sans jamais être traduits en justice, sans accès à leur avocat ou à leur famille et sans contrôle judiciaire externe, simplement en raison de leur identité, de la nature de leur travail ou tout simplement pour avoir exprimé une opinion critique du pouvoir en place.