Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Portrait de Chow Hang-tung © Amnesty International
Censure de l’Etat chinois : une avocate jetée en prison
Militante et avocate spécialiste des droits humains, Chow Hang-tung était vice-présidente de la Hong Kong Alliance, association aujourd’hui dissoute qui organisait depuis 30 ans la veillée annuelle à la bougie, en mémoire aux victimes de la répression de la place Tiananmen en 1989. Mais encore aujourd’hui, L’Etat chinois censure toute mention de cette répression pour que l’opinion publique oublie. Face à cette censure, Chow Hang-tung s’est donné pour mission de faire vivre le souvenir des victimes...et y a laissé sa liberté.
En 1989, près de cette place à Pékin, des centaines de personnes – voire des milliers – ont été tuées, lorsque l’armée a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques qui demandaient des réformes sociales et économiques. Depuis 1990, des dizaines de milliers de Hongkongais participaient chaque année à la veillée pacifique pour appeler les autorités chinoises à révéler la vérité sur ce qui s’est passé et à assumer leur responsabilité pour les homicides commis.
En 2020 et 2021, les autorités de Hong Kong ont interdit la veillée, en prétextant des raisons de santé publique dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Le 4 juin 2021, Chow Hang-tung a encouragé des personnes, sur les réseaux sociaux, à commémorer les événements en allumant des bougies. Elle a été arrêtée le jour même pour avoir « fait de la publicité en faveur d’un rassemblement non autorisé ».
Elle purge actuellement une peine de 22 mois uniquement parce qu’elle s’est exprimée pacifiquement et a exercé son droit de manifester. Elle risque également une peine de prison supplémentaire allant jusqu’à dix ans pour “incitation à la subversion”.
Les autorités hongkongaises doivent abandonner toutes les charges retenues contre Chow Hang-tung et la libérer immédiatement et sans condition !
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