Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Amal Fathy © Private
Emprisonnée pour avoir dénoncé le harcèlement
Mise à jour du 22 février 2019 : Après avoir passé plus de 200 jours en prison pour avoir posté une vidéo sur son compte Facebook, Amal Fathy a été relâchée sous caution fin décembre 2018.
La défenseure des droits humains égyptienne Amal Fathy a été arrêtée dans la nuit du 11 mai 2018 sous de fausses accusations. Placée en détention provisoire depuis, elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis dans une première affaire.
Elle risque une peine encore plus lourde dans une autre affaire jugée séparément.
Son tort ?Avoir posté une vidéo sur son compte Facebook le 9 mai dénonçant les actes de harcèlement sexuel en Égypte en reprochant au gouvernement de ne pas protéger les femmes.
Elle accusait également le pouvoir d’être responsable d’une dégradation de la situation en matière des droits humains, de la conjoncture socioéconomique et des services publics.
Amal Fathy a été arrêtée chez elle en pleine nuit à son domicile cairote. Son époux, Mohamed Lotfy, ancien chercheur à Amnesty International et actuel directeur de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, ainsi que leur enfant de 3 ans, ont également été placés en garde à vue le même soir.
Ces deux derniers ont été relâchés trois heures plus tard, mais pas Amal Fathy.
Les poursuites engagées à son encontre ne représentent pas un cas isolé, mais font partie d’une campagne de répression massive à l’encontre des défenseurs des droits humains en Égypte. Depuis décembre 2017, nous avons recensé au moins 111 cas de personnes détenues par l’Agence de sécurité nationale pour avoir critiqué le président et la situation des droits humains en Égypte.
Des centaines de militants politiques, de journalistes, de défenseurs des droits humains, d'opposants, d'artistes et de fans de football sont actuellement derrière les barreaux pour avoir osé s'exprimer.
Son placement en détention pour avoir exprimé pacifiquement ses opinons constitue un affront à la liberté d'expression, pourtant garantie par la Constitution égyptienne.
Il faut libérer Amal Fathy maintenant !
Téléchargez la version imprimable et faites-la signer autour de vous.