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Cambodge/Thaïlande. L’assassinat d’un responsable politique s’inscrit dans le cadre de la répression visant l’opposition cambodgienne
En réaction à l’assassinat de l’ancien député de l’opposition franco-cambodgien Lim Kimya à Bangkok, en Thaïlande, Kate Schuetze, directrice régionale adjointe par intérim des recherches à Amnesty International, a déclaré :
« L’homicide illégal de l’ancien député de l’opposition Lim Kimya, virulent critique du gouvernement cambodgien, est très inquiétant.
« Bien que les circonstances de sa mort ne soient pas encore clarifiées, elle survient dans un contexte où les autorités cambodgiennes continuent de bafouer les droits humains en réduisant au silence les voix de l’opposition au Cambodge et à l’étranger, y compris en Thaïlande.
« Le gouvernement thaïlandais doit ouvrir immédiatement une enquête impartiale, approfondie et transparente sur l’assassinat de Lim Kimya et traduire les auteurs présumés en justice dans le cadre d’un procès équitable, sans recourir à la peine de mort.
« Les autorités thaïlandaises doivent respecter l’obligation qui leur incombe en vertu du droit international d’assurer la sécurité de toutes les personnes se trouvant sur leur territoire, y compris celles qui critiquent le gouvernement cambodgien. »
Complément d’information
Selon les médias, le 7 janvier 2025, un homme armé a tiré sur Lim Kimya, ancien député franco-cambodgien de l’opposition, alors que ce dernier arrivait en bus à Bangkok en provenance de la ville cambodgienne de Siem Reap, en compagnie de sa femme et de son oncle. Les autorités thaïlandaises auraient émis un mandat d’arrêt à l’encontre d’un ancien marine thaïlandais en lien avec cet assassinat.
Lim Kimya a été élu député de l’opposition pour le Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC) en 2013. Il est resté au Cambodge après l’interdiction du parti en 2017.
Les membres de l’opposition politique au Cambodge, dont le Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC) et d’autres partisans et membres de partis d’opposition interdits, sont victimes d’atteintes aux droits humains dans le pays et à l’étranger, et nombre d’entre eux ont été emprisonnés.
À l’approche des élections de 2023 au Cambodge, des opposant·e·s au parti au pouvoir ont été harcelés, menacés, frappés et emprisonnés à l’issue de procès collectifs. Des militant·e·s de partis d’opposition ont été agressés dans la rue à coups de matraque métallique à plusieurs reprises ; l’un d’entre eux a même été poignardé à mort en 2021, ce que beaucoup ont qualifié d’attaque ciblée.
Des militant·e·s cambodgiens à l’extérieur du pays ont signalé avoir fait l’objet d’une répression violente en Thaïlande, notamment de menaces, de harcèlement, de surveillance et de renvoi forcé au Cambodge par le gouvernement thaïlandais. Tout récemment, le 25 novembre 2024, six réfugié·e·s adultes et un enfant de cinq ans ont été renvoyés de force depuis la Thaïlande au Cambodge.
En Thaïlande, au Viêt-Nam, au Cambodge et au Laos, des personnalités de l’opposition régionale, des militant·e·s et des défenseur·e·s des droits humains en quête de protection sont victimes d’enlèvements, de disparitions forcées, d’homicides et de renvois forcés vers des lieux où ils risquent d’être persécutés et de subir des violations graves des droits humains.
Amnesty International et des organisations de la société civile ont appelé à plusieurs reprises les gouvernements de la région et d’autres membres de la communauté internationale à prendre des mesures afin d’endiguer cette vague croissante de répression transnationale. Des autorités comme les gouvernements thaïlandais et cambodgien ont à maintes reprises manqué à leur obligation, en vertu du droit international relatif aux droits humains, de mener des enquêtes rapides, approfondies, impartiales et indépendantes et de demander des comptes aux auteurs présumés de crimes et d’autres violations graves des droits humains.
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