Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Espace journalistes
Contact presse
Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :
+33 1 53 38 66 00
+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)
Espace journalistes
Contact presse
Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :
+33 1 53 38 66 00
+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)
Colombie. La dépénalisation de l’avortement est une victoire pour les droits humains
La décision de la Cour constitutionnelle colombienne en faveur de la dépénalisation de l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse est une grande victoire pour les droits humains, a déclaré Amnesty International le 21 février 2022.
« Nous saluons cette décision comme une victoire historique pour le mouvement des femmes en Colombie qui lutte depuis des décennies pour la reconnaissance de leurs droits. Les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes sont les seules habilitées à prendre des décisions concernant leur corps. Désormais, au lieu de les sanctionner, les autorités colombiennes devront reconnaître leur autonomie vis-à-vis de leur corps et de leurs projets de vie, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.
« Après la légalisation de l’avortement en Argentine l’an dernier et la récente dépénalisation au Mexique, cette décision témoigne de l’élan irrépressible de la marée verte en Amérique latine. Nous continuerons de nous battre tant que les droits en matière de sexualité et de procréation de toutes les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes ne seront pas reconnus sur tout le continent, sans exception. »
Le 21 février 2022, la Cour constitutionnelle a approuvé la décision de dépénaliser l’avortement au cours des 24 premières semaines de grossesse, à cinq voix pour et quatre contre. Au bout des 24 semaines, l’avortement ne sera légal qu’en cas de risque pour la vie ou la santé de la personne enceinte ou en cas de malformations fœtales potentiellement mortelles, ou lorsque la grossesse résulte d’un viol, d’un inceste ou d’une insémination artificielle non consentie.
Nous saluons cette décision comme une victoire historique pour le mouvement des femmes en Colombie qui lutte depuis des décennies pour la reconnaissance de leurs droits. Les femmes, les filles et les personnes susceptibles d’être enceintes sont les seules habilitées à prendre des décisions concernant leur corps
Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International
« Bien que la dépénalisation de l’avortement au cours des 24 premières semaines soit une avancée cruciale pour le droit à l’avortement en Colombie, ainsi qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, personne ne devrait jamais être criminalisé pour avoir avorté. Aussi devons-nous rester mobilisés en faveur de l’accès complet à un avortement sûr et légal en toutes circonstances, en Colombie et dans le monde », a ajouté Erika Guevara-Rosas.
Alors qu’il s’agit d’un droit fondamental établi par la Cour constitutionnelle par le décret C-355 de 2006, l’accès à l’avortement est actuellement inégal et limité en Colombie. On estime que 400 400 avortements sont pratiqués chaque année dans le pays, et que moins de 10 % le sont légalement, avec une forte concentration de services dans les plus grandes villes.
Non seulement l’avortement légal est beaucoup plus sûr que l’avortement clandestin, mais son coût en Colombie, par rapport à des soins pour un avortement incomplet, est bien moins élevé, lorsqu’il est pratiqué dans des institutions de haut niveau grâce aux techniques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La criminalisation de l’avortement exacerbe les inégalités entre les femmes. La grande majorité des personnes signalées pour des avortements clandestins en Colombie vivent dans des zones rurales et près d’un tiers d’entre elles sont des victimes de violences domestiques, de violences sexuelles ou de dommages corporels. Au lieu d’un cadre offrant de meilleures garanties en termes de droits humains, c’est un cadre de persécution envers les femmes les plus vulnérables qui a prévalu.
De plus, la criminalisation de l’avortement suscite peur et rejet parmi les professionnel·le·s de santé, ce qui les amène à éviter de pratiquer des interruptions de grossesse, par crainte des conséquences sociales et légales auxquelles ils s’exposent.
The post Colombie. La dépénalisation de l’avortement est une victoire pour les droits humains appeared first on Amnesty International.
Espace journalistes
Contact presse
Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :
+33 1 53 38 66 00
+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)
Colombie. Les défenseur·e·s des droits humains en Colombie sont toujours en danger et le gouvernement doit assurer leur protection
Ces cinq dernières années, l’État colombien n’a pas réagi de manière adéquate face aux graves menaces pesant sur les défenseur·e·s des droits humains dans le pays, a déclaré Amnesty International en publiant...
Colombie. La police nationale doit être entièrement réformée
Jeudi 2 mars, un large groupe d’organisations colombiennes de défense des droits humains et des victimes du recours excessif à la force par les forces colombiennes de sécurité ont présenté, en collaboration...
Colombie. Garantir la justice et la non-répétition dans les affaires de violences liées au genre lors de la répression de la grève nationale doit être au centre de toute réforme de la police
Des femmes et des personnes LGBTIQ+ qui ont manifesté, des journalistes et des défenseures des droits humains ont subi des violences sexuelles et d’autres formes de violence liée au genre infligées par...
Colombie et Pérou. Abandonnées par l’État dans les pays hôtes, les femmes vénézuéliennes sont de plus en plus exposées à des violences liées au genre
Les États colombien et péruvien sont dans une large mesure inactifs en ce qui concerne la nécessité de garantir, protéger et respecter le droit à une vie libre de toute violence et discrimination pour...
Colombie. Une reconstitution révèle comment les forces de sécurité s’en sont délibérément prises à des manifestant·e·s pacifique le 3 mai à Cali
Une reconstitution des faits réalisée par le cabinet SITU Research et Amnesty International montre comment les forces de sécurité colombiennes ont agressé des manifestant·e·s pacifiques à Siloé, un quartier...