Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles
Espace journalistes
Contact presse
Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :
+33 1 53 38 66 00
+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)
Espace journalistes
Contact presse
Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :
+33 1 53 38 66 00
+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)
L'Iran refuse le transfert à l'hôpital d'une défenseure des droits humains incarcérée, en grève de la faim depuis 40 jours
L’état de santé de la défenseure des droits humains Atena Daemi s'est gravement détérioré ces derniers jours et les autorités iraniennes doivent immédiatement la transférer dans un hôpital extérieur à la prison afin qu’elle puisse recevoir les soins médicaux spécialisés dont elle a besoin, a déclaré Amnesty International.
En grève de la faim depuis 40 jours, Atena Daemi crache du sang, a perdu beaucoup de poids, souffre de nausées, de vomissements, de variations de la tension artérielle et de douleurs rénales. Les médecins ont estimé qu'elle a besoin d’être hospitalisée immédiatement. Cependant, les autorités de la prison d'Evin à Téhéran refusent d'autoriser son transfert dans un hôpital extérieur à la prison pour qu'elle y soit soignée.
« Refuser délibérément des soins spécialisés à une personne dans un état critique n'est pas seulement illégal, c'est également cruel et peut constituer un acte de torture. En refusant de transférer Atena Daemi à l'hôpital, les autorités iraniennes nuisent à sa santé et risquent de mettre sa vie en péril, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.
« Atena Daemi se trouve derrière les barreaux parce que les autorités iraniennes la sanctionnent en raison de ses activités en faveur des droits fondamentaux. Aujourd'hui, elles ajoutent à cette injustice une souffrance inutile en la privant de soins médicaux.
« Au lieu de bafouer leurs obligations découlant du droit international relatif aux droits humains en ignorant les besoins médicaux d'Atena Daemi, les autorités iraniennes doivent la libérer immédiatement et sans condition et prendre en compte les motifs de sa grève de la faim. »
Le 8 avril, Atena Daemi a entamé une grève de la faim pour protester contre les peines d'emprisonnement avec sursis prononcées à l'issue d'un procès inique contre ses sœurs Hanieh et Ensieh pour « outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions ». Amnesty International estime que ses sœurs sont prises pour cibles uniquement en raison de leurs liens de parenté.
Le 8 mai, alors qu’elle avait brièvement perdu connaissance quelques jours auparavant, elle a été transférée dans un hôpital en dehors de la prison pour des examens médicaux organisés par sa famille. Toutefois, elle a été renvoyée à la prison avant d'avoir reçu les résultats de ces tests. Lors d'un rendez-vous de suivi le 15 mai, son médecin a déclaré qu'elle devait être admise immédiatement à l'hôpital. Cependant, elle a été reconduite à la prison d’Evin le jour même. Plus tard dans la journée, elle a été emmenée à l’infirmerie de la prison parce qu'elle crachait du sang.
Atena Daemi se trouve en prison depuis novembre 2016, pour purger une peine ramenée à sept années d’emprisonnement – elle avait été initialement condamnée à 14 ans. À l'issue d'un procès inique, elle a été déclarée coupable de charges forgées de toutes pièces liées à la sécurité nationale, uniquement en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains. Dans le jugement du tribunal étaient invoqués à titre de « preuves » des commentaires qu'elle avait postés sur Facebook critiquant les exécutions et les violations des droits humains en Iran, sa participation à des événements organisés en solidarité avec des condamnés à mort, la distribution de tracts contre la peine de mort et le fait d’entretenir des liens avec les défenseurs des droits humains et les familles des personnes tuées pendant la répression qui a suivi les élections de 2009.
Espace journalistes
Contact presse
Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :
+33 1 53 38 66 00
+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)