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Maldives. Condamnation motivée par des considérations politiques de l'ancien président et d'anciens juges de la Cour suprême

Réagissant à la condamnation de l'ancien président des Maldives Maumoon Abdul Gayoom, de l'ancien président de la Cour suprême Abdulla Saeed, et d'un autre juge de cette institution, Ali Hameed, à 18 mois de prison chacun pour « obstruction à la justice », Biraj Patnaik, directeur pour l’Asie du Sud à Amnesty International, a déclaré :

« Ces condamnations sont motivées par des considérations politiques et ont été prononcées à l'issue de procès qui n'ont pas respecté les normes internationales ; elles doivent être immédiatement annulées. 

« Le gouvernement des Maldives utilise apparemment les tribunaux pour se venger de la décision de justice du 1er février 2018 qui a ordonné que des représentants politiques de premier plan de l'opposition soient libérés et qu'ils bénéficient d'un nouveau procès.

« Au lieu d'appliquer cette décision de justice, le gouvernement a renforcé la répression politique en envoyant en prison le président de la Cour suprême, un autre juge, et l'ancien président du pays, en recourant à un simulacre de justice. »

Complément d’information

Le 1er février, la Cour suprême des Maldives a rendu une décision historique, ordonnant que des représentants politiques de premier plan de l'opposition, notamment l'ancien président Mohamed Nasheed, soient libérés et qu'ils bénéficient d'un nouveau procès, ayant estimé qu'ils avaient été soumis à des procès iniques ne respectant pas les normes internationales.

Le 5 février, le gouvernement des Maldives a imposé l'état d'urgence pour 45 jours, et arrêté le président de la Cour suprême Abdulla Saeed, ainsi que le juge Ali Hameed. Les autorités ont également arrêté l'ancien président Maumoon Abdul Gayoom.

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