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Mauritanie : Les 10 personnes arrêtées, dont une éminente défenseure des droits humains, doivent être libérées
En réaction à l’arrestation de 10 personnes en Mauritanie, dont la militante Mekfoula Mint Brahim, Marceau Sivieude, directeur régional adjoint d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale a déclaré :
« L’arrestation de la défenseure des droits humains Mekfoula Mint Brahim et de neuf autres personnes est un signal négatif dans un pays où les nouvelles autorités avaient récemment promis une rupture avec le passé brutal en matière de droits humains.
« Les autorités ne doivent pas chercher à étouffer la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique. Elles devraient, au contraire, être à l’écoute de toutes et tous, et laisser la diversité des opinions s’exprimer de manière pacifique.
« Les Mauritaniens ont le droit de participer au débat libre sur des questions d’intérêt public dans le pays. Et cela ne doit pas donner lieu à l’arrestation arbitraire de voix dissidentes. Ces personnes doivent être libérées immédiatement et sans condition ou être inculpées officiellement.»
Complément d’information
Entre le 14 et le 18 février, les autorités mauritaniennes ont procédé à l’arrestation de 10 personnes qui n’ont pas encore été formellement inculpées par un juge. Dans les locaux de la police, des accusations ont cependant été portées à leur encontre.
Parmi ces personnes, il y a des membres du Groupe « Pour une Mauritanie verte et démocratique » que dirige la défenseure des droits humains Mekfoula Mint Brahim. Ils sont accusés de participation à une réunion non autorisée. Mekfoula Mint Brahim avait pourtant bénéficié d’une libération sous caution le 14 février. Mais, reconvoquée, elle a encore été placée en garde à vue avant-hier. Pendant leur arrestation, la police a fouillé les téléphones portables de ces personnes.
Les autres personnes arrêtées sont des membres de l’Alliance pour la Refondation de l’État Mauritanien (AREM), un groupe de citoyens de la diaspora et du pays, qui échangent sur la question de l’unité nationale. Les autorités leur reprocheraient d’avoir tenu le 16 février une réunion non autorisée et d’atteinte à la sécurité de l’Etat. La militante Aminatou Mint Moctar, deuxième vice-présidente de l’AREM est également poursuivie. Elle a été libérée sous caution le 18 février avec trois autres membres.
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