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Philippines. Philippines. La comparution de Rodrigo Duterte devant la CPI revêt une forte portée symbolique pour les victimes de la « guerre contre la drogue »

À l’approche de la première comparution de l’ancien président philippin Rodrigo Duterte devant la Cour pénale internationale (CPI) le 14 mars, Rachel Chhoa-Howard, chercheuse sur l’Asie du Sud-Est à Amnesty International, a déclaré :

« La comparution de Rodrigo Duterte devant la CPI est un événement que les familles des milliers de victimes de la “guerre contre la drogue” aux Philippines craignaient de ne jamais voir se produire. Aujourd’hui, force est de constater que les personnes accusées des pires crimes peuvent finalement un jour se retrouver devant un tribunal, quelles que soient les fonctions qu’elles ont occupées.

« L’institution même que l’ancien président Duterte a raillée va à présent le juger pour homicide en tant que crime contre l’humanité. Cet événement a une forte portée symbolique et est porteur d’espoir pour les familles des victimes et les défenseur·e·s des droits humains qui, depuis des années, se battent sans relâche pour que justice soit faite, malgré les graves risques pesant sur leur vie et leur sécurité.

« La Cour doit veiller à ce que ce processus se déroule en toute transparence, notamment pour les personnes qui le suivent aux Philippines. Elle doit également veiller à ce que les victimes, les témoins, leurs proches et leurs représentants soient pleinement soutenus et protégés et à ce qu’ils puissent participer efficacement à la procédure.

« L’obligation de rendre des comptes ne doit pas s’arrêter là : le gouvernement philippin doit réintégrer la CPI et coopérer pleinement avec la Cour dans cette affaire. Il doit également ouvrir ses propres enquêtes, qui n’ont que trop tardé, et, lorsqu’il existe des preuves, garantir des procès et des poursuites équitables pour toutes les personnes soupçonnées d’être responsables de violations, quel que soit leur rang ou leur statut. »

Complément d’information

Le 11 mars, à son retour à Manille depuis Hong Kong, l’ancien président philippin Rodrigo Duterte a été arrêté par la police sur la base d’un mandat d’arrêt décerné par la CPI pour des crimes contre l’humanité en lien avec la « guerre contre la drogue » qui ont été commis entre fin 2011 et mars 2019.

Les Philippines avaient intégré la CPI le 1er novembre 2011, mais le pays a notifié en 2018 son retrait de cette institution qui a pris effet le 17 mars 2019. Néanmoins, la CPI a conservé sa compétence pour les crimes présumés qui se sont produits aux Philippines lorsque le pays était encore un État partie, entre novembre 2011 et mars 2019.

Le 12 mars, Rodrigo Duterte a été remis à la CPI à La Haye, aux Pays-Bas, où il sera jugé. Il comparaîtra devant la Cour le 14 mars et au cours de cette audience, la chambre veillera notamment à ce qu’il soit informé des charges retenues contre lui et de ses droits au titre du Statut de Rome, et à ce qu’il puisse suivre la procédure.

La CPI mène des enquêtes sur les présomptions de crimes contre l’humanité, notamment sur des homicides commis dans le cadre de la meurtrière « guerre contre la drogue » menée sous le régime du président Rodrigo Duterte, et sur ceux commis dans la ville de Davao par l’autoproclamé « Escadron de la mort de Davao » lorsque Rodrigo Duterte était le maire de cette ville, entre 2011 et 2016.

Amnesty International a publié d’importantes enquêtes présentant des informations détaillées sur des exécutions extrajudiciaires et d’autres violations des droits humains commises par la police et ses cadres. L’organisation a établi que les actes commis atteignent le seuil des crimes contre l’humanité.

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