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Russie. La peine de prison de la militante anti-guerre Maria Ponomarenko a été prolongée, dans un contexte de répression croissante
Réagissant à la décision du tribunal de district de Chipounovsky de prolonger la peine de six ans d’emprisonnement de la journaliste et militante russe anti-guerre Maria Ponomarenko, condamnée pour avoir dénoncé l’invasion de grande ampleur de l’Ukraine par la Russie, Natalia Zviagina, directrice pour la Russie à Amnesty International, a déclaré :
« Les autorités russes doivent libérer Maria Ponomarenko immédiatement et sans condition. Sa condamnation à six ans d’emprisonnement pour avoir simplement dénoncé la guerre, condamné le bombardement par la Russie du théâtre de Marioupol et déploré les morts de personnes innocentes était déjà inacceptable. La prolongation de cette peine pour des accusations forgées de toutes pièces selon lesquelles elle aurait attaqué deux gardes – des accusations constituant ni plus ni moins un écran de fumée destiné à la sanctionner pour n’avoir pas changé ses positions et avoir défendu la justice – est un nouveau pas franchi dans le traitement que les autorités lui infligent. »
La prolongation de cette peine pour des accusations forgées de toutes pièces selon lesquelles elle aurait attaqué deux gardes – des accusations constituant ni plus ni moins un écran de fumée destiné à la sanctionner pour n’avoir pas changé ses positions et avoir défendu la justice – est un nouveau pas franchi dans le traitement que les autorités lui infligent
Natalia Zviagina, directrice pour la Russie à Amnesty International
« Depuis le début de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, les autorités russes emploient régulièrement et de manière éhontée des tactiques destinées à étouffer la dissidence, recourant à des accusations infondées pour emprisonner pour des motifs politiques les personnes critiques. Les autorités russes doivent mettre un terme à la guerre contre l’Ukraine et à la répression de leur propre population, abroger les dispositions juridiques dites “de censure portant sur la guerre” et libérer toutes les personnes emprisonnées au titre de ces dispositions. »
Complément d’information
Le 27 mars 2025, le tribunal de district de Chipounovsky a condamné Maria Ponomarenko à une peine d’emprisonnement supplémentaire d’un an et dix mois et a ordonné qu’elle suive un traitement psychiatrique en dehors de la prison après sa libération. Du fait de la confusion des peines, la peine de 22 mois ne sera pas automatiquement ajoutée à la peine d’emprisonnement précédente de Maria Ponomarenko, ce qui signifie que la peine d’emprisonnement combinée est de moins de sept ans et dix mois.
Maria Ponomarenko est une journaliste du média en ligne RusNews et une militante originaire de Barnaoul, dans le territoire administratif (krai) de l’Altaï. Le 15 février 2023, elle avait été condamnée à six mois d’emprisonnement au titre de l’article 207-3 du Code pénal de la Fédération de Russie (« diffusion d’informations fausses en connaissance de cause concernant les forces armées russes »). Ces accusations étaient liées à l’une de ses publications sur les réseaux sociaux portant sur le bombardement du théâtre de Marioupol, dans lequel des centaines de civil·e·s s’étaient, semble-t-il, réfugiés.
Elle purge sa peine dans la colonie pénitentiaire IK-6 de Chipounovo, à 175 km de Barnaul. Pendant son emprisonnement, elle a été soumise à divers mauvais traitements. Elle a notamment été placée à plusieurs reprises, pour des accusations forgées de toutes pièces, dans une cellule d’isolement disciplinaire (SHIZO), une très petite unité de détention à l’isolement dans laquelle les conditions sont rudes et qui est utilisée pour briser le moral des personnes détenues, au moyen de restrictions et de privations sévères. Elle a également été privée de soins médicaux adaptés, y compris pour la détérioration de sa santé mentale.
En novembre 2023, quelques mois à peine après son transfert vers la colonie pénitentiaire IK-6, les autorités ont engagé une nouvelle procédure pénale contre Maria Ponomarenko. Elle était cette fois poursuivie au titre de l’article 321-1 du Code pénal de la Fédération de Russie, accusée d’avoir attaqué deux agents masculins de la colonie pénitentiaire ; des accusations qu’elle nie fermement. Les nouvelles poursuites pénales engagées contre elle s’inscrivent dans la lignée des peines de prison supplémentaires infligées par les autorités russes aux personnes emprisonnées pour des motifs politiques, comme l’illustre le cas d’Alexeï Gorinov, qui s’est également vivement opposé à la guerre.
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