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États-Unis. Des vies dévastées et des droits humains sacrifiés par la pollution liée aux combustibles fossiles émanant des industries pétrochimiques au Texas et en Louisiane

Les populations vivant près de deux des plus grandes concentrations d’industries de combustibles fossiles et d’usines pétrochimiques aux États-Unis sont régulièrement exposées à la pollution toxique qui dévaste leur santé et leurs droits humains des habitants, révèlent Amnesty International et Human Rights Watch dans des rapports rendus publics le 23 janvier 2024.

Dans le document intitulé The Cost of Doing Business? The Petrochemical Industry’s Toxic Pollution in the USA, Amnesty International révèle que les habitant·e·s installés à proximité du chenal maritime de Houston, dans le sud-est du Texas, inhalent des substances toxiques, liées à tout un éventail de maladies, émises par des usines qui bafouent régulièrement les réglementations et émettent des polluants dans l’environnement. Ce rapport examine de près les bilans de quatre usines appartenant à des multinationales.

Human Rights Watch a publié le rapport intitulé We’re Dying Here”: The Fight For Life in a Louisiana Fossil Fuel Sacrifice Zone, qui traite de la crise sanitaire à « Cancer Alley » (l’« Allée du cancer ») en Louisiane, conséquence de la négligence du gouvernement et de la pollution environnementale, les habitant·e·s sont exposés à des risques élevés de cancer et de maladies respiratoires, tandis que la santé en matière de procréation et la santé des mères et des nouveau-nés sont mises en péril.

Dans leurs rapports, les deux organisations de défense des droits humains demandent l’arrêt de l’expansion des industries pétrochimiques dans ces « zones sacrifiées » et l’abandon rapide et équitable de l’utilisation des combustibles fossiles.

« La vie des gens et l’environnement sont dévastés par ces géants industriels. La majorité des populations touchées sont des personnes noires et hispaniques/latino, à faible revenu, ayant peu accès aux soins de santé dont elles ont besoin et se heurtant à des obstacles quasi insurmontables pour obtenir justice. Il s’agit de racisme environnemental », a déclaré Alysha Khambay, chercheuse au sein de l’équipe Responsabilité des entreprises en matière de droits humains à Amnesty International.

Dans son rapport, Amnesty International se penche de près sur quatre sites appartenant à des multinationales – le complexe d’ExxonMobil à Baytown, le complexe Channelview de LyondellBasell, Shell Deer Park Chemicals et Intercontinental Terminals Company’s (ITC) à Deer Park.

Les populations touchées sont marginalisées et racisées, manquent d’accès aux soins de santé dont elles ont besoin, sans parler des ressources pour lutter contre cette injustice et ce racisme environnemental.

Alysha Khambay, chercheuse à Amnesty International

D’après les archives publiques, au cours des 20 dernières années, ces quatre installations ont fréquemment dépassé les niveaux de pollution de l’air autorisés. Des incendies ou des explosions ont eu lieu dans trois de ces sites – le complexe d’ExxonMobil à Baytown, et les sites de Shell Deer Park Chemicals et d’Intercontinental Terminals Company’s (ITC) à Deer Park – au cours des cinq dernières années.

Les produits chimiques dérivés de combustibles fossiles produits par plus de 600 usines situées le long des 83 kilomètres du chenal maritime de Houston servent à fabriquer des plastiques, des engrais, des pesticides et d’autres produits. Ils sont vendus à des clients aux États-Unis et dans le monde entier, y compris dans l’Union européenne (UE), qui devrait pourtant bientôt exiger des grandes entreprises qu’elles identifient et traitent les effets négatifs de leurs activités sur les droits humains et l’environnement.

Alysha Khambay a déclaré : « Les réglementations sont rarement appliquées, et de nombreuses entreprises concernées semblent considérer les amendes imposées par les autorités de régulation, lorsqu’elles en reçoivent, comme un simple coût supplémentaire de leur activité. Certaines usines exposent de manière répétée les populations locales à des produits chimiques dangereux sans les avertir dûment, voire sans les avertir du tout.

« Il n’existe pas de réglementation dissuasive efficace pour empêcher ces entreprises de porter préjudice aux habitant·e·s, ce qu’elles font en quasi-impunité. Le système actuel penche en faveur des entreprises et non des personnes auxquelles elles nuisent. Les violations des droits humains liées à l’industrie pétrochimique dans le monde sont souvent d’une nocivité extrême. Il faut que cela change – et c’est possible. »

Amnesty International a mené des recherches de janvier à décembre 2023, notamment fondées sur des dizaines d’entretiens et l’analyse de documents et de données sur le respect des normes, ainsi que sur des vidéos et des images. Les réponses des entreprises citées sont disponibles en annexe du rapport. LyondellBasell a déclaré qu’elle ne considérait pas sa présentation dans ce rapport comme étant « réaliste et juste ».

Alors qu’elle contribue fortement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, en particulier de méthane, l’industrie pétrochimique connaît une croissance rapide de par le monde, les compagnies pétrolières et gazières cherchant à compenser les baisses anticipées de la demande en combustibles fossiles. La production de plastiques dans le monde devrait doubler d’ici 2040.

Les répercussions sur les populations

Les gens qui travaillent, vont à l’école et vivent aux alentours des usines, à proximité du chenal maritime de Houston, sont exposés quotidiennement à la pollution toxique de l’air et de l’eau, et souffrent de tout un éventail de problèmes de santé souvent catastrophiques.

L’activité industrielle est constante et les odeurs chimiques envahissent régulièrement les maisons et les écoles. Parmi les polluants détectés figurent des cancérigènes connus, tels que les composés organiques volatils (COV), le benzène, le toluène, le butadiène-1,3 et l’oxyde d’éthylène. Toutefois, étant donné le grand nombre d’usines dans le secteur, établir le lien entre telle installation précise et la maladie spécifique d’une personne relève de l’impossible.

La qualité de l’air dans la région est parmi les plus faibles des États-Unis. Souvent, des niveaux de particules fines en suspension supérieurs à la normale se combinent à des niveaux élevés d’ozone troposphérique pour créer un smog toxique. Sur 29 habitants interrogés, 15 ont déclaré qu’on leur a diagnostiqué, à eux ou à un de leurs proches, une maladie respiratoire (cancer du poumon ou asthme notamment), des difficultés respiratoires fréquentes ou une toux chronique. Ces résultats concordent avec les recherches universitaires traitant des effets sur la santé de la proximité d’industries pétrochimiques.

« En fait, nous sommes touchés, ma famille et moi, tous les jours. Il y a toujours des odeurs dans l’air, chaque fois que l’on sort un peu dehors », a raconté Alondra Torres, une habitante de la zone de Channelview.

Les populations locales sont touchées par des décennies de pollution cumulée due à des incendies chimiques, à des explosions, au brûlage contrôlé des gaz excédentaires, appelé torchage, et à d’autres émissions.

Houston et la majeure partie des zones alentour ne disposent pas de règlements de zonage, et les installations industrielles se retrouvent donc implantées le long de zones résidentielles. La majorité des habitant·e·s des quartiers étudiés dans ce rapport sont hispaniques/latino ou noirs. L’espérance de vie moyenne dans certains quartiers touchés est jusqu’à 20 ans inférieure à celle des quartiers à majorité blanche situés à seulement 25 kilomètres de là.

La prédominance des communautés noires et hispaniques/latino dans les zones très polluées des États-Unis relève du racisme environnemental et résulte de politiques systémiques raciales et discriminatoires en matière de logement et d’aménagement du territoire, notamment le « redlining », une pratique qui consiste à refuser des prêts et d’autres services dans certains quartiers en raison de leur composition ethnique.

En fait, nous sommes touchés, ma famille et moi, tous les jours. Il y a toujours des odeurs dans l’air, chaque fois que l’on sort un peu dehors

Alondra Torres, une habitante de la zone de Channelview

Selon Loren Hopkins, responsable des sciences de l’environnement pour le Département de la santé de Houston, il y a six fois plus de crises d’asthme nécessitant l’intervention d’une ambulance dans la zone proche du chenal que dans le reste de Houston, et deux fois plus d’arrêts cardiaques.

« On constate la présence de deux polluants très préoccupants à Houston en termes de cancer. Le premier est le benzène et le second le butadiène-1,3… Nous ne savons absolument pas ce qui se passe lorsqu’une personne inhale les deux ensemble. Le risque se calcule-t-il de manière additive ou multiplicative ? », a-t-elle déclaré à Public Health Watch en 2022.

Les enfants sont touchés de façon disproportionnée par la pollution de l’air. Une étude de la faculté de santé publique de l’université du Texas a constaté des taux élevés de leucémies chez les enfants dans les zones de la région de Houston présentant les concentrations les plus fortes de benzène et debutadiène-1,3.

Juan Flores, 46 ans, habite dans le quartier de Galena Park depuis 45 ans. Sa fille Dominique, 7 ans, est née avec une tumeur maligne sur un rein qui a nécessité des interventions chirurgicales et un traitement de chimiothérapie. Le père de Juan est décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 51 ans après avoir travaillé pendant des décennies dans l’industrie pétrochimique. L’an dernier, on a diagnostiqué chez Juan une maladie qui accroît le risque de développer un cancer du sang, et son oncologue pense qu’elle est due à une exposition au benzène.

Les habitantes et habitants se heurtent à des obstacles considérables pour avoir accès aux soins de santé, dont ils doivent s’acquitter. Avec 18 %, le Texas est l’État qui présente le plus fort pourcentage de personnes n’ayant pas d’assurance santé de tous les États-Unis. Plusieurs habitant·e·s qui ont parlé de problèmes de santé à Amnesty International n’avaient pas reçu de diagnostic formel.

L’un d’entre eux a déclaré : « Ma maman a récemment eu un cancer de l’utérus. De nombreuses personnes ont un cancer, des difficultés respiratoires… Le médecin ne peut pas vous dire : “Vous avez ce cancer parce que vous vivez à côté de cette usine.” Mais ce qui est sûr, c’est que le fait de vivre juste à proximité n’est pas bon. Pas bon du tout. »

Industrie et manquements à la réglementation

Depuis 10 ans, on recense d’innombrables incendies et fuites toxiques. Parfois, les habitant·e·s reçoivent l’ordre de se confiner dans leur maison ou leur école, ou d’évacuer à la suite d’incidents plus graves, dont certains causent des dégâts matériels, ou font des blessés et parfois des morts.

Les plans d’urgence officiellement présentés par les quatre installations examinées dans le rapport montrent qu’en cas de rejet toxique, dans le pire des scénarios, des dizaines de milliers de personnes pourraient être touchées. Dans les écoles, on apprend aux enfants comment se préparer à une catastrophe chimique.

Pourtant, aucun système d’alerte d’urgence efficace ne couvre la région.

En mai 2023, les chercheurs d’Amnesty International ont assisté à un grand incendie à Shell Deer Park Chemicals. Il a fallu des jours pour l’éteindre et les eaux usées ont été déversées dans le chenal maritime. Une multiplication par 10 des concentrations de benzène et de butadiène-1,3 a été détectée dans l’air ambiant, mais la Commission sur la qualité de l’environnement du Texas (TCEQ), l’autorité publique de régulation de l’État, a estimé que ces concentrations n’étaient pas atypiques et n’a pas mené d’enquête plus approfondie. L’Organisation mondiale de la santé affirme qu’il n’y a pas de niveau d’exposition sûr au benzène, qui constitue un « problème de santé majeur ».

La famille Flores dans son jardin : de gauche à droite, Jean, Juan Flores, sa fille Dominique (7 ans) et Jean, son épouse.

Le médecin ne peut pas vous dire : “Vous avez ce cancer parce que vous vivez à côté de cette usine.” Mais ce qui est sûr, c’est que le fait de vivre juste à proximité n’est pas bon. Pas bon du tout.

Des travailleurs évacués regardent un incendie au complexe de Baytown d’ExxonMobil.
Un incendie en cours à l’installation de Shell Deer Park Chemicals, le 5 mai 2023, à l’est de Houston.
Des équipes d’urgence éteignent l’incendie d’un réservoir pétrochimique sur le site de Deer Park d’Intercontinental Terminals Company, le 20 mars 2019.

La Commission sur la qualité de l’environnement du Texas (TCEQ) a le pouvoir de faire appliquer les lois environnementales sur le territoire de l’État et peut théoriquement exiger des pollueurs qu’ils nettoient les pollutions illégales, prennent des mesures afin d’éviter les violations répétées et paient des amendes. Pourtant, d’après les registres de l’État, il a imposé des amendes dans moins de 3 % des cas de pollution illégale relevés ces dernières années. En outre, la Commission peut légalement ignorer les plaintes des habitant·e·s s’ils ont déjà déclaré auparavant avoir été impactés par la pollution.

La TCEQ renouvelle régulièrement les permis d’exploitation des usines, même en cas de non-respect répété des limites de pollution, et approuve sans discussion les projets d’extension, donnant ainsi le feu vert pour continuer de polluer. Lorsqu’elle inflige des amendes pour infraction, elles sont généralement inférieures au montant maximal et insuffisantes pour dissuader toute récidive, en particulier compte tenu de la taille des entreprises concernées. Dans certains cas, l’argent récolté est redirigé vers des programmes en faveur de l’industrie.

D’après un examen réglementaire de la Commission sur la qualité de l’environnement du Texas (TCEQ) réalisé en 2022-2023, celle-ci a négligé le « non-respect habituel des règles » et ses commissaires sont devenus des « régulateurs réticents » encourageant l’industrie à « s’auto-contrôler ». Ce bilan remettait en cause l’impartialité de la TCEQ et concluait que « ses politiques peuvent inciter l’industrie à dissimuler des violations vitales en matière de surveillance et de tenue de registres ».

Les entreprises peuvent échapper aux amendes en invoquant un vide juridique au Texas qui dispense d’appliquer la loi en cas de pollution de l’air « imprévue et inévitable ». La TCEQ a accordé cette dérogation dans plus de 85 % des cas entre 2017 et 2021.

La TCEQ renouvelle régulièrement les permis d’exploitation des usines, même en cas de non-respect répété des limites de pollution, et approuve sans discussion les projets d’extension, donnant ainsi le feu vert pour continuer de polluer. Lorsqu’elle impose des amendes en cas d’infraction, elles sont généralement inférieures au plafond maximal de 40 000 dollars (37 000 euros) par jour et ne suffisent pas à dissuader les récidives, surtout si l’on tient compte de la taille des entreprises concernées. Dans certains cas, l’argent récolté est redirigé vers des programmes en faveur de l’industrie.

D’après un examen réglementaire de la Commission sur la qualité de l’environnement du Texas (TCEQ) réalisé en 2022-2023, celle-ci a négligé le « non-respect habituel des règles » et ses commissaires sont devenus des « régulateurs réticents » encourageant l’industrie à « s’auto-contrôler ». Ce bilan remettait en cause l’impartialité de la Commission et concluait que « ses politiques peuvent inciter l’industrie à dissimuler des violations vitales en matière de surveillance et de tenue de registres ».

Les entreprises peuvent échapper aux amendes en invoquant un vide juridique au Texas qui dispense d’appliquer la loi en cas de pollution de l’air « imprévue et inévitable ». Ce bilan notait que la TCEQ a accordé cette dérogation dans plus de 85 % des cas entre 2017 et 2021.

Selon Christian Menefee, procureur local du comté de Harris, l’État du Texas peut prendre en charge n’importe quel dossier d’application de la loi et a tendance à accepter des conditions favorables aux pollueurs, limitant ainsi la capacité d’action de son bureau.

Carolyn Stone, une habitante, a déclaré : « Une entreprise écope d’une amende inférieure à ce qu’une personne touchée par ses activités va dépenser en frais médicaux… C’est très injuste. »

A house on the fenceline of a petrochemical plant in the Houston Ship Channel area
Une maison attenante à l’usine pétrochimique de la zone du chenal de Houston

Réparations et recommandations

Toutes les entreprises citées dans le rapport d’Amnesty International prétendent respecter leurs engagements publiés en termes de droits humains et de durabilité, alors que leurs usines sont en fait responsables de graves violations et nuisent aux populations alentour. Ces entreprises, et leurs homologues, devraient être tenues de faire preuve de la diligence nécessaire afin d’identifier, de prévenir, d’atténuer et de rendre compte de leurs impacts sur les droits humains, l’environnement et le climat.

Amnesty International appelle à stopper toute expansion de l’industrie pétrochimique dans la région et à accélérer la transition vers des alternatives durables et plus propres de façon à soutenir les travailleurs et les habitants. Au Texas, plus de 450 000 personnes travaillent dans l’industrie des combustibles fossiles. Cependant, des études montrent que les énergies propres pourraient créer plus de 1,1 million d’emplois directs dans l’État au cours des 25 prochaines années, dans des secteurs tels que la production électrique éolienne et solaire, ou la fabrication de véhicules électriques. D’après le rapport, l’exploitation persistante des combustibles fossiles pour fabriquer des produits pétrochimiques et plastiques est en fin de compte nocive et incompatible avec les droits humains.

HOUSTON, TEXAS – JANVIER 22: Des fumées noires et des feux causés par le torchage, ou combustion contrôlée de substances, et souvent associés à des émissions toxiques et à une mauvaise qualité de l’air, s’échappant d’une usine près du chenal maritime de Houston.

Il faut mettre en place des méthodes plus solides, accessibles et efficaces afin d’alerter les habitant·e·s en cas d’urgence, et mettre à disposition en temps réel des informations faciles à comprendre sur les fuites et les risques pour la santé.

Le rapport préconise d’améliorer considérablement la surveillance de la pollution aux abords des installations afin d’identifier les usines en infraction et de mieux protéger les populations, de multiplier les inspections réglementaires et de renforcer les mesures d’application. Il demande à l’Agence fédérale de protection de l’environnement de ne pas hésiter à exercer ses pouvoirs en vue de faire appliquer les lois nationales au Texas et de sanctionner les pollueurs, y compris en usant de son pouvoir de faire fermer des sites.

L’industrie doit remédier à tous les préjudices liés aux droits humains qu’elle engendre ou auxquels elle contribue et doit mettre en place un suivi médical et financer un fonds de santé pour les habitant·e·s. Le rapport recommande de faciliter l’accès à la justice en basculant la charge de la preuve des victimes – qui doivent actuellement prouver la source du préjudice qu’elles subissent – aux entreprises, qui devraient alors démontrer que leurs activités ne présentent pas de danger.

documentaire
Les images montrent des usines pétrochimiques le long du chenal maritime de Houston

Des habitant·e·s du secteur et des défenseur·e·s des droits humains racontent leur bataille pour obtenir justice dans un documentaire réalisé par Houston Air Alliance

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Regardez une courte vidéo résumant les atteintes aux droits humains et la pollution toxique autour du chenal maritime de Houston

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