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Turquie. Les autorités doivent ouvrir la place Galatasaray de manière permanente aux Mères du samedi avant leur 1 000ème rassemblement historique pour leurs proches disparus

Les autorités turques doivent lever de manière permanente les restrictions illégales concernant l’emblématique place Galatasaray d’Istanbul, et permettre aux Mères du samedi et à leurs soutiens de s’y rassembler, a déclaré Amnesty International à la veille de leur 1 000ème manifestation afin de demander justice pour leurs proches soumis à une disparition forcée après leur arrestation dans les années 1980 et 1990. 

Une délégation de haut niveau d’Amnesty International se joindra aux Mères du samedi, au mépris des restrictions imposées aux rassemblements sur la place Galatasaray, pour se tenir aux côtés d’avocat·e·s, de journalistes, de syndicats et d’autres organisations de la société civile samedi 25 mai. 

« Pendant 1 000 samedis, les Mères du samedi et leurs sympathisant·e·s se sont rassemblés pacifiquement – faisant parfois face aux gaz lacrymogènes, aux balles en caoutchouc et à la violence policière – pour poursuivre sans relâche leur quête de vérité et de justice pour leurs proches », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer et des politiques à Amnesty International. 

« Ces personnes ont fait l’objet de détentions arbitraires et de procédures injustifiées, dont deux sont toujours en cours. Je suis fière d’être aux côtés des Mères du samedi, de braver les restrictions illégales qu’elles subissent depuis 2018 et de joindre à leurs voix celles de dizaines de milliers de sympathisant·e·s d’Amnesty International à travers le monde pour défendre leur droit de réclamer la vérité et la justice. » 

Pendant 1 000 samedis, les Mères du samedi et leurs sympathisant·e·s se sont rassemblés pacifiquement pour poursuivre sans relâche leur quête de vérité et de justice pour leurs proches

Erika Guevara Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer et des politiques à Amnesty International

Les Mères du samedi et leurs soutiens (Cumartesi Anneleri/İnsanları) ont commencé leurs sit-ins pacifiques sur la place Galatasaray il y a 29 ans, le 27 mai 1995, appelant les autorités à enquêter sur le sort réservé à des centaines de personnes disparues de force et tuées après le coup d’État militaire en Turquie dans les années 1980 et l’état d’urgence des années 1990. Personne n’a été traduit en justice pour ces disparitions forcées. 

Depuis août 2018, la place Galatasaray est encerclée par des barrières métalliques bloquant l’accès et gardée par des policiers armés. Les tentatives des Mères du samedi pour s’y rassembler se sont heurtées à une réponse sécuritaire brutale. Deux arrêts rendus par la Cour constitutionnelle en 2022 et 2023 – qui ont conclu que le droit à la liberté de réunion pacifique de plaignant·e·s issus des Mères du samedi avait été bafoué, et ont ordonné de ne pas répéter la violation – ne sont toujours pas appliqués. En novembre 2023, cependant, les restrictions ont été quelque peu assouplies, puisque jusqu’à 10 personnes ont été autorisées à se rassembler sur la place Galatasaray et à lire chaque semaine une déclaration à la mémoire de l’une des victimes de disparitions forcées.  

« Ce rassemblement, l’une des actions pacifiques à la plus grande longévité au monde, rappelle avec force le poids écrasant du deuil des proches de victimes de disparition forcée, dont le sort reste inconnu », a déclaré Erika Guevara Rosas. 

« Visé par des actes de répression et des poursuites, le mouvement des Mères du samedi est également devenu l’emblème des restrictions sévères et illégales imposées aux manifestations pacifiques en Turquie. Leur résilience et leur persévérance pacifique sont un modèle pour tous ceux et celles qui luttent pour la vérité et la justice dans le monde, et nous nous joignons à elles pour demander la levée permanente des restrictions illégales à leurs rassemblements sur la place Galatasaray. »

Ce rassemblement, l’une des actions pacifiques à la plus grande longévité au monde, rappelle avec force le poids écrasant du deuil des proches de victimes de disparition forcée, dont le sort reste inconnu

Erika Guevara Rosas, Amnesty International

Complément d’information 

Le 20 mai 2024, Amnesty International s’est jointe à neuf autres organisations non gouvernementale pour demander que le rassemblement sur la place Galatasaray puisse avoir lieu.   

En août 2018, la police antiémeutes a recouru à une force excessive pour disperser le 700e rassemblement hebdomadaire organisé par ce groupe. Quarante-six défenseur·e·s des droits humains, dont des proches de victimes, soumis à un recours excessif à la force et illégalement placés en détention, sont encore en cours de jugement à ce jour. D’autres poursuites sans fondement visant 20 personnes, dont des proches de victimes, ont été ouvertes en février 2024. 

Erika Guevara Rosas s’est rendue en Turquie depuis le Mexique dans le cadre d’une délégation de haut niveau d’Amnesty International. Elle prendra la parole lors d’une conférence de presse à l’issue de la 1000 ème veillée, samedi 25 mai, aux côtés d’organisations de défense des droits fondamentaux telles que la Fondation turque des droits humains, Memory Centre et la Media Law Studies Association, qui, avec Amnesty International Turquie, effectuent un suivi de ces rassemblements pacifiques depuis avril 2023, lorsque le groupe est retourné sur la place, mais a été confronté à un recours excessif à la force par la police et à des arrestations hebdomadaires pendant 29 semaines.

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