Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE GAZA-ISRAËL

Face à l’horreur, agissez avec nous pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Ukraine/Russie. Le recours des forces russes à des mines antipersonnel, qu’elles laissent après leur occupation, est susceptible de constituer un crime de guerre et doit faire l’objet d’une enquête à ce titre

L’utilisation de mines antipersonnel, dont sont couverts des territoires ukrainiens qui ont été occupés par les forces russes ou le sont actuellement, continue de représenter un danger mortel pour les civil·e·s et doit sans délai faire l’objet d’une enquête minutieuse, indépendante et impartiale, a déclaré Amnesty International dans une déclaration publiée le 26 juillet 2024.

D’après le rapport Landmine Monitor 2023, les mines terrestres ont fait 608 mort·e·s et blessé·e·s en Ukraine en 2022, un chiffre plus élevé que dans n’importe quel autre pays du monde, sauf la Syrie. Les données recueillies par des organisations humanitaires de déminage travaillant en Ukraine révèlent que la plupart des morts et blessures ont été causées par des mines antipersonnel, des armes non discriminantes par nature, et donc interdites par le droit international humanitaire.

« Des mines sont dispersées sur le territoire ukrainien ayant été occupé par des troupes russes ou l’étant actuellement. Elles représentent une menace quotidienne et mortelle pour les civil·e·s. Certaines ont été délibérément placées dans des logements civils, où elles mutilent et tuent », a déclaré Patrick Thompson, chercheur sur l’Ukraine à Amnesty International.

Des mines sont dispersées sur le territoire ukrainien ayant été occupé par des troupes russes ou l’étant actuellement. Elles représentent une menace quotidienne et mortelle pour les civil·e·s. Certaines ont été délibérément placées dans des logements civils, où elles mutilent et tuent

Patrick Thompson, chercheur sur l’Ukraine à Amnesty International

« Une enquête efficace pour crimes de guerre doit être menée sur tous ces cas. Dans toutes les régions ukrainiennes ayant été occupées par la Russie, nous avons constaté des éléments démontrant que des civil·e·s avaient été tués et blessés par des mines antipersonnel laissées par les forces russes. »

Les mines antipersonnel sont régulièrement utilisées en Ukraine depuis l’invasion à grande échelle par la Russie en 2022, et dans une moindre mesure depuis 2014. Une augmentation considérable du nombre de civil·e·s blessés ou tués a été constatée après le retrait de la Russie des oblasts de Mykolaïv, Kherson et Kharkiv fin 2022, lorsque des civil·e·s ont regagné leur logement, propriété ou ferme.

En mars 2022, les forces russes ont expulsé Olexandre* (son nom a été modifié) et sa mère de leur appartement à Snihourivka, dans la région de Mykolaïv. Une unité militaire russe a pris le contrôle de l’ensemble de l’immeuble jusqu’à ce qu’elle soit forcée à se retirer après de violents combats près de Snihourivka, en novembre 2022.

Après le retrait des forces russes, Olexandre est retourné dans l’immeuble pour constater l’ampleur des dégâts. Lorsqu’il est entré dans le sous-sol, il a marché sur une mine antipersonnel PFM-1 camouflée sous des planches de bois. La mine a explosé, Olexandre est tombé sur d’autres mines dissimulées qui avaient manifestement été délibérément disposées de manière à blesser ou tuer toute personne entrant dans le bâtiment. Il a perdu son bras et sa jambe gauche.

Si terrible soit ce récit, le cas d’Olexandre n’est pas unique. Les équipes de recherche d’Amnesty International ont recueilli des informations sur d’autres cas dans lesquels des mines antipersonnel ont été placées par les forces russes dans des zones résidentielles des oblasts de Kherson et de Kharkiv.

« Les personnes œuvrant à déminer l’Ukraine pour libérer le pays de cette menace mènent un travail méticuleux et dangereux chaque jour. Si l’ampleur du problème est indéniablement énorme, le plus grand obstacle au déminage de l’Ukraine reste l’agression russe qui se poursuit », a déclaré Patrick Thompson.

« La communauté internationale doit s’engager à fournir une assistance financière et technique afin d’aider l’Ukraine à mettre fin à ce danger qui continue de détruire des vies et des moyens de subsistance. »

L’Ukraine s’est elle-même engagée à enquêter sur l’utilisation de mines antipersonnel par ses propres forces.

Les mines antipersonnel déployées aujourd’hui auront des conséquences pour la vie des civil·e·s pendant de nombreuses années.

« Les pays doivent interdire l’utilisation, la production, le stockage et le transfert des mines antipersonnel partout dans le monde. L’utilisation de ces armes non discriminantes doit cesser », a déclaré Patrick Thompson.

Complément d’informations

Amnesty International a écrit au gouvernement ukrainien le 12 juin 2024 pour leur demander l’état d’avancement de l’enquête sur l’utilisation de mines antipersonnel par les forces armées ukrainiennes. Au moment d’écrire ce texte aucune réponse n’avait été reçue.

The post Ukraine/Russie. Le recours des forces russes à des mines antipersonnel, qu’elles laissent après leur occupation, est susceptible de constituer un crime de guerre et doit faire l’objet d’une enquête à ce titre appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Ukraine/Russie. Trente-trois soldats ukrainiens condamnés à de longues peines dans des colonies pénitentiaires à l’issue de procès illégaux

Publié le : 08.02.24

En réaction aux informations indiquant que les autorités russes d’occupation ont condamné 33 prisonniers de guerre ukrainiens à des peines de 27 à 29 années d’emprisonnement à l’issue de procès illégaux,...

Ukraine/Russie. L’avenir des enfants est menacé, l’agression russe en Ukraine continuant de compromettre leur scolarité

Publié le : 11.12.23

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ceux qui vivent sous occupation russe risquent des représailles violentes s’ils cherchent à poursuivre une scolarité ukrainienne, certains parents...

Ukraine/Russie. La publication d’un nouveau manuel scolaire est une tentative flagrante d’endoctriner illégalement les élèves en Russie et dans les territoires ukrainiens sous occupation russe

Publié le : 01.09.23

La publication d’un nouveau manuel scolaire d’histoire qui, entre autres choses, justifie la guerre d’agression de la Russie en Ukraine en affirmant qu’il s’agit d’un acte de légitime défense et bafoue...

Ukraine/Russie. Les « condamnations à mort » prononcées contre trois membres étrangers des forces ukrainiennes par des « tribunaux » séparatistes sont une violation flagrante du droit international

Publié le : 09.06.22

En réaction aux informations selon lesquelles un « tribunal » séparatiste dans la région de Donetsk occupée par la Russie a ordonné la mort de deux Britanniques et d’un Marocain capturés, Denis Krivosheev,...