A Grenoble, nos militants ont agi de façon différente pour défendre les droits des réfugiés.
A vol d’oiseau, une soixantaine de kilomètres séparent Grenoble de la frontière italienne. Beaucoup de migrants passent par la préfecture de l’Isère au cours de leur périple. Certains y restent. Parfois quelques jours. Parfois quelques semaines. Parfois quelques années. Les militants de notre antenne jeunes de Grenoble leur ont dédié un festival : « it sounds human ». « On était déjà rôdé à l’organisation de conférences. On avait envie de quelque chose de plus festif tout en abordant un sujet sérieux » explique Marie, co-organisatrice.
Les partenaires sollicités par nos militants ont répondu présent. Dans la matinée, diffusion du documentaire "Lignes de partage". Thierry Mennissier a filmé le quotidien de plusieurs demandeurs d’asile grenoblois. Un quotidien fait de longs moments d’attente anxiogène – « Quand tu as perdu du temps, tu ne peux pas le racheter » – mais aussi de belles rencontres avec le tissu associatif engagé pour la défense des droits des migrants. Présent lors de la projection, Koffi, toujours en attente d’une régularisation de sa situation, a accepté de participer au film pour casser les clichés associés aux migrants.
Dans l’après-midi, musique.
C’est Léo Larue qui entame le bal. Participer gracieusement à l’événement était pour lui une évidence. « J’ai grandi dans un quartier populaire de Grenoble. Ce sont les voyages et les rencontres humaines qui m’ont forgé et m’ont donné la conviction que tous les êtres humains font partie de la même famille. J’ai l’impression que certains oublient ce qui s’est passé ici en 40 quand des milliers et des milliers de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons à cause de la guerre et qu’ils ont été accueillies ailleurs.
Les réfugiés qui viennent ici ne viennent pas pour « gratter ». C’est un mythe. » Viennent ensuite le rap du collectif Wolf crew, la musique irlandaise du Troisième groupe et le DJ set de Crème fouettée pour finir la journée en beauté.
Léo Larue est rassuré : « Vu mon âge, je pensais que tout était foutu. Mais quand je vois qu’il y a des jeunes qui se mobilisent, ça donne envie d’y croire encore. »
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