49 personnes sont restées bloquées en mer pendant 19 jours tandis que leur demande pour débarquer dans un port sûr était refusée. Résultat d’un spectacle dangereux et indécent des personnalités politiques européennes se chamaillant tandis que ces êtres humains étaient pris au piège.
Après avoir passé près de trois semaines ballottés par les flots houleux, ces femmes, ces hommes et ces enfants sont enfin sur la terre ferme mais il est honteux qu’ils aient dû attendre si longtemps.
Utiliser des personnes à des fins politiques
Les autorités italiennes et maltaises ont délibérément et éhontément compromis le système de recherche et de sauvetage et ont utilisé des personnes comme des pions pour négocier des politiques migratoires. Mais leur dur mépris pour la sécurité de ces gens a été renforcé par l’incapacité des dirigeants européens à les aider rapidement.
Les États membres de l’Union européenne continuent de tourner le dos aux personnes bloquées en mer et ne s’accordent toujours pas sur une politique de débarquement rapide et prévisible, conforme au droit international, et sur un système juste de répartition des demandeurs d’asile parmi les pays de l’UE.
Un problème structurel européen
L’aspect injuste des règles européennes en matière d’asile n’encourage pas un débarquement rapide des personnes secourues. Ces règles déterminent quel pays est responsable de l’examen de la demande d’asile.
En général, c’est le pays par lequel la personne demandeuse d’asile est entrée dans l’UE qui a la responsabilité de l’accueillir.
De ce fait, un petit nombre de pays sont contraints d’étudier la majorité des demandes d’asile. En novembre 2017, le Parlement européen a accepté de modifier de façon radicale le règlement de Dublin, en suggérant un mécanisme contraignant visant à faire en sorte que tous les pays de l’UE accueillent un nombre équitable de personnes fuyant la violence et les persécutions.
Abonnez-vous à l'hebdo
Chaque vendredi, recevez par email l'actualité des droits humains