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URGENCE PROCHE ORIENT

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Personnes réfugiées et migrantes

L’histoire de K.A. : quand l’espoir s’amenuise

K. A. est avocat. Il a quitté la Syrie en compagnie de son fils, de sa belle-fille et de ses deux petits-fils (9 ans et 4 ans). Il nous raconte son histoire.

En Syrie, K.A. aidait les prisonniers politiques. Trois de ses confrères ont été arrêtés et ont disparu. Quand son logement à Damas a été détruit sous les bombardements, il a déménagé à Raqqa, mais l’EI était présent. Par peur d’être arrêté en raison de sa profession et parce qu’il n’était pas pratiquant, il s’est caché pendant un an, puis il n’a pas eu d’autre choix que de quitter la Syrie.

En septembre, la famille s’est enfuie en Turquie. Sa belle-fille, alors à un stade avancé de sa grossesse, ne pouvait pas poursuivre le voyage. Le fils de K. A. est donc reparti seul et a rejoint l’Allemagne, espérant qu’ils seraient tous réunis plus tard – mais rien de tel ne s’est passé. Le 18 février, les membres de la famille restés en Turquie, auxquels est venue s’ajouter une petite fille née 20 jours plus tôt, ont réussi à traverser la mer Égée et sont arrivés en Grèce.

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Ils se sont rendus à Athènes, puis ont pris un bus pour Idomeni, village situé dans le nord du pays à la frontière avec la Macédoine où, à ce moment-là, se trouvait un camp de transit informel. Comme la route des Balkans occidentaux était encore ouverte aux Syriens à l’époque, K. A. pensait que d’ici quelques jours ils seraient avec son fils en Allemagne.

Quand nous sommes arrivés à Idomeni, il pleuvait. Nous avons dû dormir dehors. Le chaos régnait et tout était très compliqué. Je me suis senti mal et j’ai dû être hospitalisé pendant 10 jours.

K.A., réfugié syrien

Quand K.A. est sorti de l’hôpital, la frontière était fermée pour tous. Ils sont restés dans le camp un mois et demi.

K. A. et sa famille résident aujourd’hui à Skaramagas, un camp de réfugiés situé en périphérie de la capitale grecque. Leurs conditions de vie se sont légèrement améliorées, car ils dorment dans une caravane, loin du sol boueux d’Idomeni, mais leur avenir reste incertain. Pendant des mois K. A. a tenté de contacter les services d’asile grecs, mais n’a réussi à le faire que le 5 juillet.

Je sais que je ne peux pas déposer de demande de regroupement familial. Je vais demander à être relocalisé. Je ne sais pas où j’irai. Je n’ai plus aucun rêve ni espoir ; je suis fatigué et déçu. »

K.A.