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Manifestation à Paris le 22 février 2019 en présence de Greta Thunberg
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Face au changement climatique : l’absence des gouvernements

L’incapacité des gouvernements à faire face au changement climatique pourrait constituer la plus grande violation intergénérationnelle des droits humains de toute l’histoire. Explications.

Les dernières promesses faites par les gouvernements de freiner le changement climatique, promesses qui n’ont pas encore été tenues, sont totalement inadéquates car, selon le GIEC, elles se traduiraient d’ici à 2100 par une hausse catastrophique des températures moyennes mondiales de 3° C par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle.

Que laisserons-nous aux générations futures ?

Le changement climatique est une question de droits humains précisément en raison de l’impact qu’il a sur les êtres humains. Il aggrave et amplifie les inégalités existantes, et ce sont les enfants qui grandiront et connaîtront ses effets de plus en plus terrifiants. Le fait que la plupart des gouvernements aient à peine levé le petit doigt face à notre destruction mutuelle assurée s’apparente à l’une des plus grandes violations intergénérationnelles des droits humains de toute l’histoire.

Des millions de personnes souffrent déjà de ses effets catastrophiques – de la sécheresse prolongée en Afrique subsaharienne aux tempêtes tropicales qui balaient l’Asie du Sud-Est et les Caraïbes.

De fait, au cours des mois d’été dans l’hémisphère Nord en 2018, les populations depuis le Cercle polaire arctique jusqu’en Grèce, au Japon, au Pakistan et aux États-Unis, ont connu des vagues de chaleur inédites et des feux de forêt qui ont fait des centaines de morts et de blessés.

Les enfants sont particulièrement exposés aux répercussions liées au climat, en raison de leur métabolisme spécifique, de leur physiologie et de leurs besoins en termes de développement. En outre, il existe des risques pour leur santé mentale : les enfants exposés à des événements traumatiques comme les catastrophes naturelles, que le changement climatique aggrave, peuvent souffrir de syndromes de stress post-traumatique.

Des solutions existent

Il est temps que les États renforcent les mesures climatiques, et ce dans le respect des droits humains.

L’un des moyens pour y parvenir consiste à intégrer pleinement les personnes les plus touchées, comme les enfants et les jeunes, dans les initiatives visant à lutter contre le réchauffement climatique et à en atténuer les effets, tout en leur fournissant les informations et l’éducation nécessaires pour pouvoir participer aux débats et prendre part au processus de décision qui les concerne directement.

Plus nous laissons le changement climatique s’aggraver, plus il sera difficile de stopper et d’inverser ses effets catastrophiques.

Rien n’empêche les gouvernements de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus rapidement possible. Rien ne les empêche de trouver des solutions pour diminuer de moitié d’ici 2030 les émissions par rapport à leur niveau de 2010, et de parvenir à des émissions zéro " nettes " d’ici 2050, comme le préconisent les climatologues.

Le seul obstacle à la protection de l’humanité face au changement climatique est le manque de volonté politique de nos dirigeants, qui tentent à peine le coup. Ils peuvent continuer de trouver des excuses pour leur inaction, mais la nature ne négocie pas. Ils doivent écouter les jeunes et agir dès aujourd’hui pour enrayer le changement climatique, tout simplement parce que l’alternative est impensable.

Les États ont trois niveaux d’obligations. 

Ils doivent protéger l’exercice des droits humains contre tout préjudice causé par un comportement qui relève de leur compétence. En raison des effets négatifs prévisibles du changement climatique sur l’exercice des droits humains, les États doivent prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire les émissions de carbone le plus rapidement possible, à l’échelle nationale mais aussi par le biais de la coopération et de l’aide internationales. 

Ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les personnes se trouvant sous leur juridiction contre les effets inévitables du changement climatique sur leurs droits humains. 

Les droits humains doivent être au centre de la conception et de la mise en oeuvre de toutes les politiques et mesures visant à lutter contre le changement climatique et les mesures qui enfreignent d’autres droits humains, comme les expulsions forcées, doivent être évitées.

Agir

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