À peine un mois après le début d'une nouvelle période de cours, une directive des autorités militaires au pouvoir au Soudan a ordonné la fermeture de toutes les écoles du pays jusqu'à nouvel ordre.
Des agents des forces de sécurité ont semble-t-il ouvert le feu le 29 juillet 2019 pendant des manifestations étudiantes, tuant six personnes, dont quatre lycéens de moins de 18 ans.
Une décision stupéfiante...et injuste pour répondre à la violence des paramilitaires
Il est stupéfiant que les autorités soudanaises tentent de régler de cette manière le problème récurrent du recours à la force meurtrière par des agents armés contre des manifestants. Fermer les écoles et empêcher les enfants de recevoir une instruction semble peu judicieux et injuste – les élèves ne doivent pas être punis pour les actes d'une unité paramilitaire hors de contrôle.
Il faut mettre un terme à ce bain de sang. Les Forces d’appui rapide doivent cesser d'être employées pour des missions de maintien de l'ordre au Soudan, et les auteurs des tirs mortels – ainsi que ceux qui leur ont donné l'ordre de tirer – doivent être traduits en justice.
La décision de fermer les écoles souligne l'incapacité des autorités soudanaises à contenir ou à contrôler les Forces d’appui rapide, qui se sont illustrées à maintes reprises par l'utilisation d'armes à feu contre des manifestants pacifiques dans tout le pays.
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