Le 14 juin 2017, de retour d’une mission à Calais, le Défenseur des droits a dénoncé « les conditions de vie inhumaines que subissent les exilés à Calais ». Pour lui, cette situation est le résultat des « atteintes aux droits fondamentaux d'une exceptionnelle et inédite gravité » dont sont victimes les réfugiés et les migrants qui arrivent à Calais.
Les choix du Gouvernement à l’origine de cette situation
Le Défenseur des droits associe clairement cette situation dramatique à la volonté des autorités « de ne plus voir de migrants à Calais ».
Cette alerte, émanant d’une autorité indépendante chargée de veiller au respect des droits en France, fixe clairement une ligne rouge que le Gouvernement ne doit plus dépasser.
Le Gouvernement, et en particulier le ministre de l’Intérieur, doit agir en priorité pour le respect des droits humains et la dignité des personnes.
L’intention, récemment exprimée par le ministre de l’Intérieur, d’éviter de nouveaux points de fixation, et d’envoyer de nouveaux renforts de police, va à l’encontre des alertes du Défenseur des droits.
Rendez-vous : mobilisez-vous pour la journée mondiale des réfugiés
Passer de la répression à la protection
L’approche répressive et dissuasive, loin de régler le problème, ne fait que l’aggraver.
Les principales victimes de cette logique de déni sont les migrants et les réfugiés.
Pour nous, il est urgent que le Gouvernement mette en place un dispositif à même de soustraire les personnes migrantes et réfugiées aux conditions de vie inhumaines auxquelles elles sont exposées.
Il est également urgent de mettre un terme à la pression qu’exercent les services de l’Etat sur les citoyens qui, individuellement ou collectivement, tentent de pallier aux défaillances de l’Etat dans la protection et la prise en charge des besoins élémentaires des personnes étrangères présentes sur son territoire.
Nos solutions
- Un hébergement doit être assuré pour ces personnes,
- L’accès à une information précise sur les possibilités de solliciter l’asile en France doit être garanti pour toute personne,
- Les procédures doivent être mises en place pour que puissent être engagées une procédure de rapprochement familial avec des membres de leur famille présents au Royaume-Uni ou dans d’autres Etats européens. »
Ces demandes découlent toutes des engagements internationaux que la France a pris pour protéger les droits des migrants et des réfugiés.