Dimanche 17 novembre, la police de Hong Kong s’est engagée dans un siège du campus de l’Université polytechnique. Elle y a déployé gaz lacrymogènes et canons à eau, semble-t-il pour tenter d'empêcher les gens de quitter les lieux. Les manifestants ont riposté avec des cocktails Molotov.
Mise à jour : Après 12 jours, le siège de l’université Polytechnique a enfin été levé
Selon le syndicat des étudiants de l’Université polytechnique de Hong Kong des centaines de manifestants dont certains blessés mais aussi des médecins volontaires, journalistes et travailleurs sociaux étaient toujours présents dans le campus. La police aurait arrêté plus de 100 personnes dans le voisinage.
Une tension palpable
En assiégeant l’université polytechnique et en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur les personnes qui tentaient de fuir, la police hongkongaise attise une nouvelle fois la violence alors qu’elle devrait essayer de la désamorcer.
Lundi 18 novembre 2019, un porte-parole de la police a déclaré sur Facebook Live que les policiers risquaient de riposter à balles réelles face aux manifestants qui utilisaient des armes meurtrières à leur encontre. D'après les médias, la police a depuis tiré des coups de semonce.
Il est de la responsabilité de la police d’encourager la désescalade de cette situation. Or, au lieu d’accompagner les manifestants blessés piégés dans l’université, elle arrête illégalement les médecins qui tentent de les soigner.
Le caractère de plus en plus violent des manifestations à Hong Kong et les blessures que cette violence occasionne chez des passants et d'autres personnes sont très préoccupants, mais la principale cause de cette escalade est la réponse brutale de la police aux manifestations majoritairement pacifiques qui se sont tenues ces derniers mois.
Un manque d’impartialité
Nous continuons de demander aux autorités de Hong Kong de mener des enquêtes exhaustives et indépendantes sur le recours excessif à la force par la police, depuis le début des manifestations contre le projet de loi sur l’extradition. Cela inclut les abus commis par la police au cours des manifestations largement pacifiques du 12 juin et les allégations de torture et autres mauvais traitements en détention.
Alors que Hong Kong a besoin de pondération et d'humanité de la part du pouvoir, tout ce qu'elle reçoit sont des gaz lacrymogènes, des coups et des menaces d'utilisation de la force meurtrière.. »