Le déni de justice continue. Alors que la directrice d’Amnesty Turquie et 9 défenseurs des droits humains ont été libérés sous caution la veille, Taner Kiliç a été maintenu en détention sans l’ombre d’une preuve contre lui.
Le 26 octobre se tenait la première audience dans le procès de Taner Kiliç, suite à son arrestation le 6 juin dernier. Depuis le 9 juin dernier, Taner est accusé d’appartenance à un groupe terroriste.
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Maintenu en détention... faute de preuves
Le président d’Amnesty Turquie est essentiellement accusé d’avoir téléchargé l’application de messagerie Bylock que le gouvernement turc dit être utilisé par le mouvement Gülen. Problème : aucun élément dans l’acte d’accusation ne vient appuyer l’accusation. Taner nie avoir téléchargé cette application, ce que confirment deux rapports d’experts indépendants.
Pendant l’audience, le juge a lui-même reconnu qu’aucune preuve du téléchargement en question n’avait été apportée par la police ou le procureur.
Et c’est précisément cette absence de preuves qui a été avancée par le juge pour décider de son maintien en détention, afin de laisser plus de temps aux forces de police pour amener ces preuves. Une situation absurde.
Le dossier Taner Kiliç rattaché à l’affaire des 10 d’Istanbul
Le procureur a demandé à ce que Taner Kiliç soit désormais jugé en lien avec les 10 défenseurs des droits humains arrêtés à Istanbul.
Pourquoi ? Parce que, alors qu’il était déjà en détention, il avait connaissance de la tenue de l’atelier de formation où les défenseurs et la directrice d’Amnesty Turquie seront ensuite arrêtés. De plus, on lui reproche d’avoir été en communication avec cette même directrice, une situation pourtant normale pour un président d’être en contact avec sa directrice.
Notre combat continue
Ainsi, au moment où les 10 défenseurs des droits humains arrêtés en juillet viennent d’être libérés sous caution, la justice turque décide de rattacher son affaire à celle des 10 autres, tout en prenant la décision cruelle de le maintenir en détention.
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Une décision scandaleuse et illogique, qui ne fait que renforcer notre détermination à se battre jusqu’à ce que Taner et les 10 autres soient définitivement acquittés et libres.
LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR LE PRÉSIDENT D'AMNESTY TURQUIE
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