Dans le nord de la Syrie, alors que les forces syriennes et russes multiplient les attaques visant à reprendre le contrôle de la région, l’utilisation irresponsable de leur veto par la Russie et la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU prive des millions de civils d’une aide vitale.
En 2014, l’ONU adopte une résolution pour permettre l’acheminement de l’aide à travers la frontière turque vers des zones du nord de la Syrie contrôlées par les groupes armés d’opposition.
La Chine et la Russie ont utilisé leur droit de veto pour s’opposer à la prolongation de cette résolution. Celle-ci était pourtant la seule mesure humanitaire prise par le Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie. En empêchant sa prolongation, la Russie et la Chine choisissent de priver d’une assistance humanitaire vitale des millions de civils syriens.
Une aide essentielle pour des millions de civils syriens
Son abandon aggravera sérieusement la situation humanitaire déjà très tendue, notamment à Idlib et aux alentours. Cette décision intervient alors que les forces syriennes et russes multiplient les attaques pour reprendre le contrôle de la région. Elle risque d’augmenter drastiquement le nombre de personnes déplacées et de contraindre les organismes d'aide humanitaire locaux et internationaux à réduire leurs activités.
La livraison transfrontalière d’aide humanitaire constitue un lien vital pour des millions de civils dans le nord de la Syrie qui, depuis des années, souffrent d’un accès très limité à des services de base comme l’eau potable et les soins médicaux vitaux.
Une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU s’impose
Les membres du Conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU doivent prendre fermement position contre l’utilisation du droit de veto lorsqu’une résolution a pour objectif de protéger des civils. Le Conseil doit établir sans délai un mécanisme visant à garantir que l’aide humanitaire puisse parvenir sans entraves aux populations dans le besoin partout en Syrie.