Un an et demi après le début de la crise, Nous lançons une campagne pour demander au gouvernement nicaraguayen de cesser la répression.
Afin de dénoncer la stratégie répressive déployée par le gouvernement de Daniel Ortega au Nicaragua pour museler la société civile et les médias indépendants, nous lançons la campagne « What we left behind: fleeing repression in Nicaragua ».
Cette campagne comportera notamment des pétitions, des événements et des témoignages afin de mettre en lumière les violations des droits humains qui continuent de se dérouler au Nicaragua. Elle se composera également d’actions consacrées à des défenseures des droits humains et des journalistes nicaraguayennes, comme Francisca Ramírez, Lucía Pineda Ubau et Vilma Núñez.
Francisca Ramírez, dirigeante de communauté paysanne et militante des droits humains nicaraguayenne bien connue, s’est réfugiée au Costa Rica il y a plus d’un an après avoir reçu de graves menaces. Lucía Pineda Ubau, journaliste pour la chaîne d’information 100% Noticias, a quitté le Costa Rica dès sa sortie de prison en juin, après avoir passé presque six mois en détention arbitraire.
Par ailleurs, les autorités ont annulé l’enregistrement du Centre nicaraguayen des droits humains (CENIDH), qui était coordonné par Vilma Núñez. Les biens et les actifs de cette organisation ont été saisis en décembre 2018 et ne lui ont pas encore été restitués.
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Comme Francisca et Lucía, plus de 80 000 personnes ont été contraintes de fuir le Nicaragua en raison de la crise actuelle. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que plus de 68 000 personnes avaient sollicité une protection au Costa Rica. D’après le HCR, le Costa Rica, le Panama, les États-Unis, l’Espagne et le Mexique sont les pays qui ont reçu le plus grand nombre de demandes d’asile présentées par des Nicaraguayens en 2018.
Plus de 100 journalistes et autres professionnels des médias ont dû quitter le pays.
Par le biais de cette campagne, nous appelons le gouvernement du Nicaragua à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Le gouvernement doit faciliter l’accès à un environnement de travail sûr et favorable pour tous les défenseurs des droits humains et journalistes au sein du territoire.