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Un médecin s'occupe d'un travailleur migrant présentant des symptômes de coronavirus
Un médecin s'occupe d'un travailleur migrant présentant des symptômes de coronavirus / credit : REUTERS/Edgar Su

Singapour : plus de 20 000 travailleurs migrants en quarantaine

Pendant les 14 prochains jours, plus de 20 000 travailleurs migrants seront maintenus en quarantaine stricte dans deux dortoirs à Singapour. Si les autorités ont déclaré qu’ils bénéficieraient d’un temps de loisir, ces logements surpeuplés rendent particulièrement vulnérables ces travailleurs.

Le 6 avril 2020, en raison d’une augmentation de cas de COVID-19, le gouvernement singapourien a annoncé qu’il convertissait deux dortoirs pour travailleurs migrants en « zones d’isolation ». À ce jour, ces dortoirs situés à Punggol et Westlite Toh Guan font état de 90 cas de COVID-19 au total.

Les droits fondamentaux bafoués

La propagation rapide du COVID-19 parmi les travailleurs et travailleuses migrants à Singapour était déjà inquiétante. Le fait que des milliers d’entre eux se retrouvent désormais en quarantaine dans une proximité aussi extrême risque de mener droit au désastre, à moins que leurs droits fon-damentaux ne soient respectés.

Or ces travailleurs migrants vivent dans des logements surpeuplés, sans possibilité de s’auto-isoler et de se protéger, ils sont donc particulièrement vulnérables au COVID-19. Selon le gouvernement de Singapour, les travailleurs seront soumis à des examens médicaux, et ceux qui s’avéreront malades seront placés en isolation.

Lire aussi : Au Qatar, les travailleurs migrants vulnérables face au Covid-19

Notre solution : une quarantaine sans discrimination

Nous rappelons que les quarantaines doivent toujours être imposées dans le respect des droits humains. Le gouvernement singapourien doit à la responsabilité de veiller à ce que les droits humains demeurent au centre de toutes les mesures visant à prévenir et contenir le virus du COVID-19. Ces travailleurs peuvent prétendre à des lieux adaptés pour la distanciation sociale, à des installations d’eau et d’assainissement hygiéniques et de qualité ainsi qu’à des soins médicaux sans discrimination.

Nous étions déjà préoccupés par le manque d’installations sanitaires adéquates dans les logements pour travailleurs migrants et par le non respect des droits relatifs au travail, nous le sommes plus encore dans ce contexte sanitaire exceptionnel. La crise du COVID-19 ne doit pas être une excuse pour ne pas appliquer les droits fondamentaux, les travailleurs migrants doivent être protégés sans attendre !