Bonne nouvelle ! Tainika Somerville, aide-soignante aux États-Unis, qui avait été licenciée après avoir dénoncé le manque d’équipement de protection, a obtenu gain de cause ! C’est avec un immense soulagement que nous avons appris cette nouvelle.
Tainika Somerville est aide-soignante depuis vingt ans. Chaque jour, elle se rendait au Bridgeview Medical Centre, dans l’Illinois, aux États-Unis, pour prendre soin des résidents. À l’arrivée de la crise du Covid-19, elle s’est retrouvée en première ligne face au virus et a dénoncé le manque de matériel de protection qui mettait sa vie et celle de ses patients en danger. Le 2 avril 2020, elle a été licenciée.
Suite à une audience d’arbitrage avec le Bridgeview Medical Centre, le 22 septembre, sa situation a enfin été résolue ! Vous avez été nombreux à vous mobiliser à nos côtés pour soutenir Tainika dans ses démarches, en lui témoignant votre solidarité par e-mail ou sur les réseaux sociaux. Merci !
Tainika n’est pas un cas isolé
Le cas de Tainika est loin d’être isolé. Aux États-Unis, où plus de 1 000 soignants sont déjà décédés du Covid-19, de nombreux membres du personnel de santé ont dénoncé leurs conditions de travail dangereuses et le manque de matériel de protection. Des préoccupations légitimes, auxquelles certains employeurs ont répondu par des pressions ou des comportements abusifs (harcèlement, licenciement, etc.).
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Dans le monde, ce sont plus de 7000 membres du personnel de santé qui sont décédés après avoir été contaminés par le Covid-19. Pourtant, au lieu de les protéger, certaines autorités recourent à des méthodes répressives envers les soignants qui critiquent la gestion de la crise sanitaire ou le manque d’équipement de protection.
La mobilisation pour les droits du personnel soignant continue
En ces temps difficiles, nous sommes infiniment redevables aux agents de propreté et d’entretien des hôpitaux et des maisons de retraite, aux hommes et femmes médecins et infirmiers, aux aides-soignants et aux épidémiologistes pour les efforts incessants qu’ils fournissent pour préserver notre santé. Mais il ne suffit pas de les remercier. Il faut que les gouvernements prennent les mesures nécessaires pour que leur sécurité et leurs droits fondamentaux soient garantis.
L’histoire de Tainika nous montre qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les droits du personnel soignant soient respectés. Les soignants doivent pouvoir continuer à faire face la crise sanitaire sans avoir à risquer leur vie.
Vous pouvez continuer d’agir à nos côtés pour que les droits du personnel de santé soient respectés partout dans le monde. Le personnel soignant, en première ligne du virus, doit être protégé et non pas menacé !
STOP AU HARCÈLEMENT DU PERSONNEL SOIGNANT EN EGYPTE
Les autorités égyptiennes doivent mettre fin immédiatement à leur campagne de harcèlement et d’intimidation du personnel soignant qui défend le droit à la santé de toutes et tous en pleine pandémie mondiale. Cette campagne d’intimidation porte atteinte à la liberté d’expression légitime du personnel soignant égyptien qui révèle des informations d’intérêt public. Les attaques des autorités à leur encontre entravent le droit d’accès à la santé des populations.
Au moins 4 membres du personnel soignant sont actuellement en prison et 5 autres font l’objet de poursuites judiciaires.
Protégez-les !